Comme chaque week-end, les cadres du Hezbollah ont multiplié les déclarations pour préciser les positions de ce parti sur les sujets d'actualité. Le président du Conseil exécutif sayyed Hachem Safieddine a ainsi rendu hommage aux habitants du Hermel et à leur résistance face aux agressions multiples dont ils font l'objet. Safieddine a fait cette déclaration dans le cadre d'une tournée effectuée sur place, notamment auprès des personnes blessées au cours des attentats et des bombardements. Il les a notamment assurés de la victoire sur les takfiristes, « car, a-t-il dit, ceux-là son lâches et s'en prennent aux civils, mais leur projet ne passera pas à cause justement de vous, mais aussi de l'armée et de la résistance qui se tiennent comme un rempart indestructible face à la discorde ».
De son côté, le chef du bloc parlementaire de la Résistance Mohammad Raad s'est demandé si ceux qui veulent supprimer le mot « résistance » de la déclaration ministérielle pensent à l'intérêt national, à l'avenir du Liban et à l'unité des Libanais. Il a aussi demandé si cette classe politique aurait été présente si la résistance n'avait pas libéré la plus grande partie du territoire de l'occupation israélienne ? Il a enfin assuré que la résistance continuera à servir de soutien aux Libanais pour qu'ils puissent dessiner leur pays selon leur volonté libre et indépendante...
Le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah cheikh Nabil Kaouk a réitéré à son tour la volonté du Hezbollah d'en finir avec la déclaration ministérielle pour que le gouvernement puisse commencer à travailler et pour favoriser la tenue de l'élection présidentielle à la date prévue. Selon lui, « le seul bénéficiaire de l'absence du mot "résistance" dans la déclaration ministérielle est l'ennemi israélien. Nous empêcherons le 14 Mars de faire ce cadeau aux Israéliens », a-t-il dit, en rappelant que la résistance est un besoin pour toute la patrie et pour libérer les territoires encore occupés dans les hauteurs de Kfarchouba et dans les fermes de Chebaa.
Le député Ali Fayad a été plus loin dans l'analyse, affirmant que « la résistance n'est pas un hobby que l'on pratique un moment, puisque l'on abandonne parce qu'on trouvé autre chose à faire. Elle n'est pas non plus une action politique visant à obtenir des acquis politiques. Elle n'est pas aussi une action confessionnelle liée à une communauté. Non, elle n'est pas tout cela, car elle fait partie de l'identité libanaise. Elle est un acte existentiel et souverain lié à la protection de la patrie et de ses fils », a-t-il dit.
Selon lui, ceux qui refusent la résistance veulent laisser la patrie sans défense et sans protection face aux ambitions israéliennes. Il a ajouté que cette expérience a été tentée et le Liban a payé des prix très élevés à cause de cette politique. Il a appelé donc l'autre camp « à plus de rationalisme », précisant que « le camp de la résistance a une vision claire et convaincante, alors que le camp adverse fait preuve d'illogisme et ne peut pas répondre à une question essentielle qui se résume ainsi : comment défendre le Liban ? ».
Même son de cloche chez le député Nawwar Sahili qui a estimé que la résistance est une fierté pour le Liban, alors que le ministre Hussein Hajj Hassan a affirmé que la résistance est une constante dans les déclarations ministérielles et nul ne peut l'ignorer ou y renoncer...
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Le Hezbollah insiste pour mener définitivement le Liban à sa perte.
Robert Malek
19 h 40, le 10 mars 2014