Brèves

* Les propriétaires des commerces à Bir Hassan-Jnah ont coupé hier la route avec des pneus enflammés au niveau d'Ouzaï (banlieue sud) en signe de protestation contre les mesures de sécurité très strictes prises en face de la chaîne de télévision d'al-Manar, mesures qui empêchent les clients et les consommateurs d'arriver sur les lieux des commerces en question. Les forces de l'ordre ont rouvert la route et promis aux manifestants d'examiner leurs demandes pour alléger les mesures de sécurité contestées.

*Trois hommes qui planifiaient l'enlèvement du fils d'une notaire ont été arrêtés hier par les services de renseignements de l'armée à Jbeil. Les trois hommes, le Libanais N.S., le Syrien A.Gh. et l'Égyptien S.A., ont avoué avoir repéré la notaire et son fils sur les réseaux sociaux, où ils ont également trouvé l'adresse de l'école du garçon. Ils se sont procuré des costumes militaires des Forces de sécurité intérieure (FSI), et ont essayé d'acheter une plaque d'immatriculation falsifiée pour faciliter leur forfait.

* Deux Syriens, A.S. (né en 1960) et H. Ch. (né en 1963), ont été arrêtés par la police des mœurs pour leur implication dans un réseau de prostitution et de trafic humain. Ils ont avoué qu'un certain M.D. (né en 1971), lui aussi de nationalité syrienne, leur fournissait des femmes qu'il ramenait de Syrie en leur promettant un travail comme employées de maison, pour les exploiter ensuite dans la prostitution. La police a pu appréhender le suspect, alors qu'il était en compagnie de deux femmes, N. Ch. (née en 1966) et F.N. (née en 1988). Cette dernière a été arrêtée pour prostitution alors que la première a été libérée car considérée comme victime de trafic humain.

* Des réseaux libanais qui assurent à des réfugiés syriens un passage illégal de la Békaa-Ouest à Marjeyoun ou Hasbaya, afin de leur permettre d'éviter les barrages de l'armée, ont été démantelés ces derniers jours par l'armée et les forces de l'ordre. Dans ce cadre, un Libanais nommé A.M. a été arrêté mardi soir : il venait de faire passer secrètement 21 Syriens sans papiers à la Békaa-Ouest puis à Chebaa.

*Le juge d'instruction militaire Imad Zein a accordé à l'avocat de Naïm Abbas, leader dans les Brigades Abdallah Azzam (groupe proche d'el-Qaëda), un délai qui expire lundi pour présenter un recours pour vice de forme, avant que Abbas ne soit interrogé dans l'affaire Jamal Daftardar (membre du même groupe, arrêté le 15 janvier dans la Békaa). Par ailleurs, le juge d'instruction militaire Fadi Sawan a interrogé hier deux suspects dans l'affaire du même Naïm Abbas, et a délivré un mandat d'arrêt contre eux. L'interrogatoire de Jamal Daftardar par le même juge n'a pas eu lieu hier en raison de l'impossibilité de transporter le suspect de l'hôpital militaire, vu son état de santé.

*L'armée a renforcé hier ses positions à l'entrée du camp palestinien de Aïn el-Héloué, empêchant notamment les femmes d'entrer ou de sortir du camp sans présenter leurs papiers d'identité. Ces mesures ont pour but, selon des sources proches du dossier, « de connaître l'identité de tous ceux qui entrent et sortent du camp, surtout que plusieurs femmes sont recherchées par les forces de l'ordre ».

* Le procureur général financier Ali Ibrahim a entamé son enquête sur une affaire de vol de deniers publics, en interrogeant des employés dans la Cour de cassation du Sud.

* EDL a déclaré hier qu'elle allait isoler une sous-station dans le secteur de l'Unesco aujourd'hui jeudi 6 mars, de midi à 16 heures. En conséquence, le courant sera coupé durant ce laps de temps dans les rues suivantes de la capitale : Ramlet el-Baïda, Cheikh Abdallah al-Sabah, Berlin, Sakiet el-Janzir, Aïn el-Tiné, Nahr Abi Chahine, Thomas Edison, Beethoven et Farid Trad.

* Des habitants du village de Joun (Sud) ont coupé hier une route latérale menant à un terrain sur lequel la compagnie de téléphonie mobile Alfa devait installer une antenne-relais. Le terrain a été loué par un habitant du village, Mohsen Saleh. Les habitants craignent leur exposition au champ électromagnétique et les risques sanitaires que cela implique. Après des contacts avec les autorités locales, la route a été rouverte.