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Dernières Infos - Turquie

Polémique autour de la construction du 3e aéroport géant d'Istanbul

Le gouvernement turc a annoncé mardi son intention de poursuivre le chantier du "plus grand aéroport du monde" à Istanbul, un de ses projets-phare, malgré la suspension décrétée par la justice pour des raisons environnementales.

Dans un arrêt en date du 21 janvier rapporté mardi par la presse turque, un tribunal administratif d'Istanbul a ordonné l'arrêt des travaux sur requête d'une association de riverains et de plusieurs ONG qui dénoncent les dommages causés à l'environnement.
Le tribunal a exigé une nouvelle étude d'impact environnemental avant de se prononcer sur le sort définitif du projet, en principe dans un délai d'un an.


Mais dès mardi, le ministre turc des Transports Lutfi Elvan a défié les juges en affirmant que le chantier serait poursuivi. "Cette décision n'est qu'une suspension provisoire dans l'attente d'une étude environnementale. Cela n'affecte en aucun cas la construction de l'aéroport", a assuré M. Elvan devant la presse.
La direction générale de l'Autorité turque des aéroports (DHMI) a elle aussi confirmé sa volonté de poursuivre le projet. "La procédure concernant ce projet continue comme prévu", a indiqué l'Autorité dans un communiqué.
Destiné à remplacer l'actuel aéroport international Atatürk saturé, cet aéroport géant doit être construit dans une vaste zone boisée du nord-ouest d'Istanbul, au bord de la mer Noire.
Doté de six pistes, la nouvelle infrastructure a pour ambition d'accueillir à terme 150 millions de passagers par an, ce qui en ferait le plus grand aéroport du monde, largement devant l'actuel numéro 1 Atlanta (plus de 90 millions de passagers en 2012).
La construction et l'exploitation pendant vingt-cinq de ce troisième aéroport a été accordée en mai 2013, à l'issue d'un appel d'offres, à un consortium d'entreprises turques (Limak, Cengiz, Kolin, Ma-Pa et Kalyon) pour une somme record de plus de 30 milliards d'euros, taxes incluses.


Ce troisième aéroport fait partie d'une série de projets pharaoniques décidés par le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, ancien maire d'Istanbul.
Parmi eux, un troisième pont sur le Bosphore, déjà en construction, le percement d'un large canal reliant la mer Noire à la mer de Marmara pour détourner le trafic qui engorge le détroit et la construction de deux villes nouvelles d'un million d'habitants chacune.
Ces projets ont alimenté la colère des manifestants lors de la fronde qui a visé en juin dernier M. Erdogan, aujourd'hui éclaboussé par un scandale de corruption sans précédent.

Le gouvernement turc a annoncé mardi son intention de poursuivre le chantier du "plus grand aéroport du monde" à Istanbul, un de ses projets-phare, malgré la suspension décrétée par la justice pour des raisons environnementales.
Dans un arrêt en date du 21 janvier rapporté mardi par la presse turque, un tribunal administratif d'Istanbul a ordonné l'arrêt des travaux sur requête d'une...