Gouvernement : Le Futur reste attaché à ses principes, selon Jisr

Le député de Tripoli, membre du Courant du Futur, Samir el-Jisr a évoqué lundi les tractations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Lors d'une conférence de presse, le député de Tripoli a affirmé que son parti n'a pas fait de concessions en acceptant de participer à un futur cabinet incluant le Hezbollah. "Nous restons attachés à nos principes", a assuré M. Jisr.
Vendredi dernier, l'ancien Premier ministre libanais et chef du Courant du Futur, Saad Hariri s'est dit prêt à gouverner avec le Hezbollah si une telle coalition devait permettre au pays de sortir de l'impasse politique dans laquelle il se débat depuis neuf mois.

Selon M. Jisr, les principes auxquels reste attaché le Courant du Futur sont au nombre de trois: "le refus du tiers de blocage, la formation d'un cabinet en conformité avec les normes juridiques, le respect de la Déclaration de Baabda qui stipule la distanciation du Liban de la crise en Syrie".

Le député de Tripoli a, par ailleurs, condamné les accrochages nocturnes qui ont fait trois morts dans la grande ville du Liban-Nord. "Ces accrochages ont commencé lorsque des tirs ont visé deux personnes, l'une de la famille al-Assi de Jabal Mohsen, et l'autre de la localité de Deir Ammar, a affirmé M. Jisr. Le premier est décédé des suites de ses blessures alors que le deuxième est toujours hospitalisé". Selon lui, Tripoli ne sera pas épargnée des violences tant que l'affaire du double attentat à la voiture piégée qui a meurtrie la ville le 23 août dernier reste "politisée".

Des violences meurtrières opposent régulièrement Bab el-Tebbaneh, partisan de la rébellion à l'autre quartier alaouite et soutenant le régime de Bachar al-Assad, Jabal Mohsen.
Avant même le conflit syrien, les flambées de violences étaient fréquentes entre les deux quartiers rivaux et ont fait depuis 2008 plus de 200 morts et 3.000 blessés.