Photo signée Roger Moukarzel.
«Sublime ailleurs » est un regard sur la diversité culturelle et la volonté de certaines sociétés de préserver leurs héritages. C'est une vision sublimée d'un « ailleurs » existant à travers des sociétés vivant entre modernité et tradition en lutte contre la mondialisation.
C'est aussi un regard sur un monde en constant bouleversement, un questionnement sur notre devenir. Quatre artistes, Halida Boughriet, Wafa'a Celine Halawi, Jack Dabaghian et Roger Moukarzel, s'affichent. Quatre univers différents et pourtant une problématique commune sur l'évolution de notre monde.
Le photographe Roger Moukarzel a récemment participé à un projet avec la chaîne de télévision internationale CNN. De cette collaboration est née la série de photographies A Small World. Au cours de voyages en Afrique, aux États-Unis ou en Suède, il s'est attaché à décrire un monde et des modes de vie mis en péril par les effets du réchauffement climatique.
Les voyages de Jack Dabaghian l'ont mené vers d'autres directions. Sensible à la nature humaine, à l'authenticité et aux émotions simples, il choisit l'Éthiopie pour se plonger au cœur des tribus. Grâce à un long processus d'intégration, c'est sans aucun artifice qu'il nous fait découvrir les traditions tribales, des portraits frontaux qui ne montrent que la réalité.
« Je voulais vivre leurs traditions, me joindre à leurs rituels et créer une esthétique photographique qui restera dans le temps. »
Avec ses vidéos Transit et Murmures, Halida Boughriet nous interroge sur le monde d'aujourd'hui. Le discours est à la fois politique, social mais aussi poétique et illustre les difficultés « du vivre ensemble ».
Son travail est une expérimentation de gestes poétiques et de réflexions interdisciplinaires où le corps se fait territoire d'expression de création, de libération.
Wafa'a Celine Halawi, dans sa vidéo Can You and I Really Dance Together ?, nous présente, grâce à deux danseuses originaires l'une du Liban et l'autre du Japon, l'impossible chorégraphie de deux femmes qui ne se sont jamais rencontrées et qui, au sein d'un décor virtuel, se retrouvent à travers un langage corporel commun.
(Source : sylviabeder.com)