Le journaliste Abbas Karnib qui travaille pour la chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar, est décédé lundi des suites de ses blessures après l'attentat qui a visé le quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, jeudi dernier.
Ce décès porte à cinq le nombre de personnes tuées dans cette attaque qui a été revendiquée par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, affilié à el-Qaëda).
"Notre collègue d'Al-Manar, Abbas Karnib, est mort de ses graves blessures après l'explosion terroriste qui a visé (le quartier) Haret Hreik jeudi dernier", a annoncé la chaîne.
M. Karnib "a été transporté à l'hôpital Bahman après l'attaque", où il a été opéré, "mais il restait dans un état critique et est décédé ce matin (lundi)", selon Al-Manar.
Né en 1961, il avait rejoint le département technique d'Al-Manar en 1991. Selon la chaîne, il avait été "prisonnier dans les cellules de l'ennemi sioniste (Israël)", ennemi juré du mouvement chiite libanais Hezbollah.
L'attentat de jeudi est le quatrième à frapper le fief du Hezbollah depuis que le mouvement chiite a envoyé des hommes combattre les rebelles syriens aux côtés des troupes du président Bachar el-Assad.
L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe lié à el-Qaëda, a revendiqué cet attentat suicide et prévenu qu'il viserait à nouveau le Liban.
L'armée libanaise a affirmé samedi que le kamikaze était un jeune libanais de 20 ans originaire de la région sunnite de Wadi Khaled, dans le nord du Liban.
Les violences liées au conflit en Syrie voisine frappent le Liban depuis le début de la guerre, en mars 2011, et la situation du pays, qui a passé près de 30 ans sous la tutelle de Damas, pourrait encore se détériorer, estiment des analystes.
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