Un photographe turc libéré en Syrie de retour dans son pays

Le photographe du quotidien turc Milliyet libéré dimanche par des groupes radicaux qui le détenaient en Syrie depuis plusieurs semaines a pu regagner la Turquie, a annoncé son journal lundi.
"Toutes les nuits j'ai fait le rêve que j'étais libéré. Je n'arrive pas à croire que je suis libre désormais", a déclaré Bünyamin Aygün à la presse turque à son retour dans son pays.
"Je pense que les groupes liés à al-Qaïda sont impliqués dans mon enlèvement", a-t-il également affirmé.
Le journaliste a été remis en liberté dimanche et a passé le poste frontalier syro-turc de Cilvegozu en compagnie d'un groupe des forces spéciales des services de renseignement turcs (MIT), qui seraient entrés à une vingtaine de kilomètres à l'intérieur du territoire syrien pour le récupérer, a écrit Milliyet.
Une centaine de journalistes avaient manifesté dimanche à Istanbul pour réclamer sa remise en liberté.
Les ONG de défense des droits de l'Homme considèrent la Syrie comme le pays le plus dangereux au monde pour la presse.
Un total de 25 journalistes qui couvrent la guerre civile entre les forces fidèles au régime du président Bachar al-Assad et les rebelles ont été tués depuis le début de ce conflit en mars 2011, selon Reporters sans frontières (RSF).
Plus de trente journalistes y ont également été enlevés.
Des groupes radicaux liés à al-Qaïda tels que l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) sont soupçonnés d'en détenir plusieurs, ainsi que de nombreux citoyens syriens.