Treize grands médias internationaux, dont l'agence Reuters, ont demandé mercredi aux dirigeants de la rébellion syrienne d'empêcher les groupes armés d'enlever des journalistes en faisant valoir que ce genre d'action empêchait les médias de couvrir pleinement ce conflit.
Dans une lettre adressée à la direction de l'opposition syrienne, ces grands médias estiment que plus d'une trentaine de journalistes étaient actuellement détenus en Syrie.
"En raison de ces enlèvements, un nombre croissant d'organisations de presse estiment que la sécurité de leurs reporters et photographes est insuffisante pour se rendre en Syrie; beaucoup d'entre elles ont en conséquence décidé de restreindre leur couverture du conflit".
"Le risque d'être enlevé est inacceptable. La direction (de la rébellion) est en mesure de réduire et d'éliminer ce risque", lit-on dans cette missive.
La pratique des enlèvements est monnaie courante dans les zones du nord de la Syrie tenues par les insurgés aux alentours d'Alep, d'Idlib et de Rakka.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), qui a qualifié cette démarche de "geste sans précédent" de la part des médias, a comptabilisé la mort plus d'une cinquantaine de journalistes en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011.
Selon le CPJ, sept journalistes au moins ont été enlevés ces deux derniers mois.
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