Dans son rapport présenté au Conseil, le chef de l’ONU « prend note avec une vive inquiétude » de la participation croissante des membres du Hezbollah aux combats en Syrie et des risques de débordements du conflit au Liban, tout en « appelant » tous les acteurs de la région à modérer leurs propos et à calmer les tensions. Ban « s’oppose fermement » au transfert d’armes et de combattants en provenance du Liban aux parties adverses en Syrie, et souligne « la nécessité de respecter la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de tous les pays de la région afin d’empêcher un débordement dangereux du conflit au-delà des frontières ». Le secrétaire général n’a pas manqué d’encourager toutes les parties et tous les dirigeants libanais à « respecter rigoureusement la déclaration de Baabda afin de maintenir le Liban à l’abri du conflit ».
Conversion
Le chef de l’ONU « exhorte » une fois de plus le Hezbollah et toutes les autres parties concernées à s’abstenir de toute action militante à l’intérieur et à l’extérieur du Liban, dans le respect des accords de Taëf et de la résolution 1559. Il prie instamment le gouvernement libanais et l’armée de faire le nécessaire pour empêcher le Hezbollah de se procurer des armes et de développer des capacités paramilitaires en marge de l’autorité de l’État. Il appelle en outre les pays de la région qui entretiennent des liens étroits avec le Hezbollah à l’encourager à se convertir en un parti politique et à déposer les armes, conformément aux accords de Taëf et à la résolution 1559. Le chef de l’ONU demeure « persuadé » que la meilleure façon d’obtenir le désarmement des milices au Liban, en particulier le Hezbollah, passe par la recherche d’une solution politique regroupant toutes les factions, dirigée par les Libanais.
Les réfugiés syriens
Ban Ki-moon a mis l’accent sur la fragilité de la situation dans le pays, invitant les autorités libanaises à rester vigilantes pour prévenir l’utilisation illégale d’armes dans le pays, assurer le maintien et l’ordre, et empêcher le retour à l’impunité. Elles doivent agir en toute urgence, compte tenu de l’incertitude politique qui règne au Liban et des effets persistants de la crise syrienne. Il a salué les progrès accomplis relatifs au plan quinquennal de renforcement des capacités de l’armée libanaise et aux efforts pour veiller aux objectifs du dialogue stratégique dans ce cadre.
Compte tenu de la crise humanitaire, il est impératif et urgent d’œuvrer pour la formation d’un nouveau gouvernement. Le chef de l’ONU « rend hommage » au Liban et à son peuple pour l’accueil qu’ils ont réservé aux réfugiés syriens et palestiniens fuyant la violence en Syrie, ce qui a des implications économiques, sociales et sécuritaires. Il encourage le gouvernement libanais à mettre en place des structures institutionnelles dotées de tous les pouvoirs nécessaires pour mener à bien les tâches de planification, d’exécution et de coordination. À ce sujet, Ban invite tous les gouvernements et les fonds, et plus particulièrement les donateurs régionaux, à fournir une assistance dans la mesure de leurs moyens.
Le secrétaire général estime encourageant que lors de la séance inaugurale, le 25 septembre dernier, le Groupe international de soutien au Liban ait réaffirmé que la communauté internationale était unie pour soutenir la stabilité au Liban, objectif central de la résolution 1559 et d’autres résolutions. Il accueille avec satisfaction les appels internationaux de soutien ferme et coordonné afin que le Liban puisse continuer à relever les nombreux défis lancés à sa sécurité et à sa stabilité.
C’est dans l’intérêt de la paix et de la sécurité en cette période particulièrement difficile que Ban Ki-moon demeure fermement attaché à l’application de la résolution 1559. Il attend donc du gouvernement qu’il continue à respecter les obligations internationales souscrites par le pays et demande aux États membres de redoubler d’efforts en vue d’aider le Liban à s’acquitter de ses obligations au regard de ces résolutions, « comme meilleur moyen de favoriser à long terme la prospérité et la stabilité du pays en tant qu’État démocratique ».
commentaires (5)
Le pauvre "concerned ban".. tiens, ça me rappelle un peu le corned beef, mais en moins bon... on remarquera au passage que ban n'est pas concerned pour la Palestine.. alors que le hezb qui est devenu son leitmotiv du vendredi, oui. Allez, empoche tes gros sous onusiens big ban et puisque tu représente l'impuissance de la justice mondiale, Bon allez.. on va faire une tête de préoccupés en solidarité avec toi.. Mais nous, on va le faire gratuitement.
Ali Farhat
02 h 15, le 26 octobre 2013