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Deux pilotes turcs libérés, neuf ex-otages libanais en route pour le Liban

Deux pilotes turcs ont été libérés samedi à Beyrouth par leurs ravisseurs après plus de deux mois de détention, dans une opération complexe d'échange avec neuf Libanais relâchés par des rebelles en Syrie voisine et en route pour leur pays.

L'accord d'échange prévoit également la libération par le régime de Bachar al-Assad de quelque 200 Syriennes, une exigence des ravisseurs des 9 Libanais chiites libérés vendredi 17 mois après leur rapt, selon des sources proches des négociations.

"Les deux pilotes turcs ont été libérés et sont désormais aux mains de la Sûreté générale libanaise à Beyrouth", a rapporté l'agence nationale libanaise ANI.

Peu de temps après, une source aéroportuaire a annoncé à l'AFP que les deux pilotes étaient montés à bord d'un avion en partance pour la Turquie.

Leur départ de Beyrouth a coïncidé avec l'annonce par des sources officielles libanaises du décollage de l'avion des ex-otages libanais d'Istanbul, où ils avaient été transférés après leur libération, vers Beyrouth.

Les deux pilotes avaient été enlevés le 9 août par un groupe libanais qui réclamait qu'Ankara fasse pression sur les rebelles syriens pour obtenir la libération des neuf pèlerins libanais retenus en Syrie.

La Turquie soutient les rebelles qui combattent depuis plus de deux ans et demi le régime Assad, et a effectué une médiation auprès des ravisseurs des Libanais.

Selon les sources proches des négociations, les otages turcs ont été libérés après la remise samedi après-midi des ex-otages libanais chiites aux autorités libanaises en Turquie.

Les neuf Libanais remis au chef de la Sûreté générale Abbas Ibrahim, doivent arriver dans la soirée à l'aéroport international de Beyrouth, où les attendaient plusieurs ministres libanais ainsi que leurs proches.

Selon le député libanais Hussein al-Haj Hassan, présent aussi à l'aéroport, l'avion, a eu du retard en raison de "problèmes techniques et logistiques".

L'accord d'échange conclu, selon les sources proches des négociations, prévoyait que l'avion des Libanais décolle d'Istanbul vers Beyrouth en même temps que celui transportant les Syriennes vers la Turquie.

Mais pour le moment on ignorait si ces Syriennes avaient été effectivement libérées, comme l'exigeait le groupe rebelle qui détenait les Libanais.

Les autorités libanaises avaient dit être en contact avec le pouvoir en Syrie "sur la manière de libérer les prisonnières syriennes".

A Beyrouth, plusieurs chaînes de télévision libanaises ont diffusé des photos des ex-otages libanais à bord de l'avion à l'aéroport d'Istanbul envoyés à leurs proches par les téléphones portables.

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Khaled al-Atiyya, dont le pays a joué également un rôle clé auprès des rebelles, devait aussi être du voyage vers le Liban.

Les neuf otages avaient été enlevés en mai 2012 dans la province d'Alep (nord de la Syrie), alors qu'ils revenaient d'un pèlerinage en Iran.

Malgré les démentis des familles, les ravisseurs les accusaient d'appartenir au Hezbollah, le parti chiite libanais qui combat les insurgés aux côtés du régime Assad.

Cette affaire illustre la complexité du conflit qui ravage la Syrie depuis plus de deux ans et demi et ses retombées sur les pays voisins.

Plusieurs enlèvements de ressortissants étrangers, dont des journalistes et des humanitaires, ont eu lieu en Syrie où une contestation populaire violemment réprimée par le régime s'est militarisée, plongeant le pays dans une guerre civile.
Deux pilotes turcs ont été libérés samedi à Beyrouth par leurs ravisseurs après plus de deux mois de détention, dans une opération complexe d'échange avec neuf Libanais relâchés par des rebelles en Syrie voisine et en route pour leur pays.L'accord d'échange prévoit également la libération par le régime de Bachar al-Assad de quelque 200 Syriennes, une exigence des ravisseurs des 9...