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Nucléaire: Israël met en garde contre tout accord "partiel" avec l'Iran

Israël a exhorté à nouveau mardi les grandes puissances à éviter tout accord "partiel" avec l'Iran qui allégerait les sanctions à son encontre, le jour de l'ouverture à Genève d'une nouvelle série de négociations sur le programme nucléaire iranien controversé.

Israël et les Occidentaux soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous son programme nucléaire civil, ce que ce pays dément. Ils s'inquiètent de la possibilité pour l'Iran d'enrichir l'uranium à un niveau suffisant pour fabriquer une bombe atomique.

Israël redoute qu'en réponse au ton modéré adopté par le nouveau président iranien Hassan Rohani, le groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne) accepte de desserrer l'étau du blocus économique et financier qui étrangle l'économie d'Iran.

Après une réunion tenue tard lundi soir à Jérusalem, le cabinet de sécurité, composé des sept principaux ministres, a mis en garde contre "tout accord partiel qui conduirait à un effondrement du régime des sanctions sans aboutir à un démantèlement total du programme nucléaire militaire iranien".

"L'Iran pense qu'il peut s'en tirer avec des concessions cosmétiques qui n'entraveraient pas de manière significative sa marche vers le développement d'armes nucléaires, des concessions sur lesquelles il pourrait faire marche arrière après quelques semaines", affirme-t-il dans un communiqué.

"En échange, l'Iran demande un allègement des sanctions dont la mise en place a pris des années", souligne le communiqué, en appelant le groupe 5+1 à "rejeter les tentatives de l'Iran d'aboutir à un accord qui maintiendrait sa capacité de développer des armes nucléaires".

Isolé sur la scène internationale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lancé lundi un appel pressant aux grandes puissances pour les dissuader d'alléger les sanctions contre l'Iran, ennemi juré de l'Etat hébreu.

Mardi, il a souligné que "maintenant" "c'est le moment opportun de parvenir à une solution diplomatique véritable qui met fin au programme nucléaire de l'Iran", selon un communiqué de son bureau.

S'exprimant avant un entretien avec le Premier ministre maltais Joseph Muscat, M. Netanyahu a estimé que la pression des sanctions avait fait revenir l'Iran à la table des négociations. "Et c'est cette pression qui rend possible le démantèlement pacifique du programme nucléaire militaire iranien".

Le cabinet de sécurité a noté qu'Israël ne s'oppose pas à un programme pacifique d'énergie nucléaire aux mains de l'Iran, mais il ne doit pas comporter l'enrichissement de l'uranium ou une production d'eau lourde.

"L'Iran prétend avoir le 'droit d'enrichir'. Mais un pays qui trompe régulièrement la communauté internationale, et viole les résolutions du Conseil de sécurité ne peut avoir ce genre de droit", a-t-il encore estimé.

Israël considère que l'Iran doit remplir quatre conditions avant une levée des sanctions: stopper l'enrichissement d'uranium, envoyer à l'étranger son stock d'uranium enrichi, fermer le site d'enrichissement souterrain de Fordo près de Qom et arrêter la construction du réacteur à eau lourde d'Arak.

L'Iran, qui dément vouloir la bombe, a affirmé maintes fois que l'enrichissement d'uranium constituait "une ligne rouge".

Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire de la région, refuse d'exclure une frappe militaire contre les installations nucléaires de l'Iran, M. Netanyahu ayant affirmé ce mois-ci devant l'Assemblée générale de l'ONU que son pays agirait seul s'il le fallait.
Israël a exhorté à nouveau mardi les grandes puissances à éviter tout accord "partiel" avec l'Iran qui allégerait les sanctions à son encontre, le jour de l'ouverture à Genève d'une nouvelle série de négociations sur le programme nucléaire iranien controversé.Israël et les Occidentaux soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous son programme nucléaire civil, ce que ce...