Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Syrie: l'opposition condamne les exécutions rapportées par HRW

L'opposition syrienne a condamné vendredi les exécutions de dizaines de civils commises selon une ONG internationale en août dans des villages alaouites, la communauté religieuse du clan Assad, accusant les "extrémistes" d'être derrière ces crimes.

Dans une lettre adressée à l'ONG Human Rights Watch, la Coalition de l'opposition syrienne a "condamné sans équivoque toutes les violations des droits de l'Homme commises par les groupes armés, y compris les meurtres extrajudiciaires et enlèvements".

Elle a renouvelé son "engagement à respecter les lois internationales concernant les droits de l'Homme et les questions humanitaires", selon le texte.

L'ONG HRW, basée à New York, a publié vendredi un rapport sur une attaque de groupes rebelles et jihadistes contre des villages alaouites début août au cours de laquelle 190 civils ont été tués, dont 67 exécutés. Plus de 200 autres ont été pris en otage et sont toujours détenus.

L'opposition syrienne fait assumer la responsabilité des meurtres à Lattaquié aux jihadistes, qui observent une forme extrême de l'islam.

Depuis plusieurs mois, les combats et règlements de compte se sont multipliés entre rebelles et jihadistes, même s'ils combattent tous deux le régime du président Bachar al-Assad.

"Nous désavouons une nouvelle fois l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le Jaich al-Mouhajirine wal Ansar, qui sont les deux principaux groupes identifiés dans le rapport comme ceux qui ont perpétré" le massacre, poursuit le communiqué.

"L'attaque rapportée par HRW n'est pas liée à la vraie opposition syrienne, mais c'est une attaque honteuse menée par des groupes extrémistes qui prospèrent grâce au régime d'Assad", selon le texte.

Ces dernières semaines, l'opposition politique a haussé le ton face à l'EIIL, formé en majorité de combattants étrangers, l'accusant d'avoir "volé la révolution". En septembre, l'opposition avait accusé l'EIIL de renoncer à combattre le régime dans différentes zones et de s'employer à renforcer son emprise sur des secteurs rebelles.

Elle avait également critiqué l'idéologie de l'EIIL en soulignant que "le peuple syrien est enclin à la modération et au respect des religions".

Le régime combat une rébellion hétéroclite composée au départ par des déserteurs de l'armée qui ont ensuite été rejoints dans la lutte pour renverser le régime Assad par des civils ayant pris les armes mais aussi des jihadistes venus de l'étranger.

Depuis le début en mars 2011 d'une révolte qui a été réprimée dans le sang et a déclenché une guerre civile, les violences ont fait plus de 115.000 morts selon une ONG syrienne.
L'opposition syrienne a condamné vendredi les exécutions de dizaines de civils commises selon une ONG internationale en août dans des villages alaouites, la communauté religieuse du clan Assad, accusant les "extrémistes" d'être derrière ces crimes.Dans une lettre adressée à l'ONG Human Rights Watch, la Coalition de l'opposition syrienne a "condamné sans équivoque toutes les violations...