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L'arsenal chimique syrien

L'arsenal chimique syrien, qui existe depuis plusieurs décennies, est considéré comme l'un des plus importants au Moyen-Orient.

Dimanche, des membres de la mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU a entamé la destruction des armes chimiques syriennes et des installations de production.

L'équipe d'inspecteurs, arrivée à Damas le 1er octobre, est chargée de faire appliquer une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, la première votée sur le conflit grâce à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici mi-2014. Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime, après une attaque chimique menée le 21 août près de Damas et attribuée aux forces syriennes par l'Occident et l'opposition.

Les Nations unies ont aussi accepté formellement la demande d'adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 interdisant les armes chimiques. L'application des termes de la Convention devrait entrer en vigueur le 14 octobre.

Le 16 septembre, le secrétaire général de l'ONU a présenté un rapport d'inspecteurs onusiens qui ont enquêté sur le terrain après l'attaque. Sans désigner explicitement les autorités, le texte dressait des "preuves flagrantes et convaincantes" sur le recours au gaz sarin.

Damas a reconnu pour la première fois le 23 juillet 2012 posséder des armes chimiques et a menacé de les utiliser en cas d'intervention militaire occidentale, mais jamais contre sa population.

En mars 2013, gouvernement et rébellion se sont accusés mutuellement d'avoir employé des armes chimiques dans le conflit.

Le programme chimique syrien a débuté dans les années 1970, avec l'aide de l'Egypte puis de l'ex-URSS. La Russie dans les années 1990 puis l'Iran depuis 2005 lui ont également fourni un soutien, selon la Nuclear Threat Initiative, une organisation indépendante recensant les données "ouvertes" sur les armes de destruction massive.

Selon une experte de l'Institut international d'études stratégiques, il s'agit du "plus grand programme d'armes chimiques au Proche-Orient, créé dans le but de contrebalancer le programme nucléaire d'Israël".

Cependant, le 26 septembre, un rapport américano-russe confidentiel présenté à la Maison Blanche par des experts en armement et cité par le Washington Post, a affirmé que l'arsenal syrien est en grande partie "inutilisable" en l'état et pourrait par conséquent être détruit plus rapidement que prévu. Selon ces experts, la Syrie possèderait plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques, dont 300 tonnes de gaz moutarde.

Le reste de l'arsenal serait composé d'éléments chimiques liquides, stockés sous forme binaire, c'est-à-dire sous la forme de deux produits chimiques, appelés précurseurs, qui sont mélangés juste avant l'emploi, selon le journal.

Une note des services de renseignement français a récemment mentionné, outre les stocks d'ypérite (un gaz de combat asphyxiant appelé aussi gaz moutarde) et de gaz sarin, que les scientifiques syriens avaient travaillé sur l'ypérite à l'azote, un agent vésicant (qui attaque la peau) de première génération, ainsi qu'un neurotoxique organophosphoré dont la toxicité est supérieur à celle du sarin.

Fin janvier, l'aviation israélienne a bombardé près de Damas un site de missiles sol-air et un complexe militaire adjacent soupçonné d'abriter des produits chimiques. Israël redoute des transferts d'armes au Hezbollah libanais, d'après un responsable américain.

Selon le New York Times, le raid pourrait avoir endommagé le principal centre de recherche sur les armes biologiques et chimiques dans le pays.
L'arsenal chimique syrien, qui existe depuis plusieurs décennies, est considéré comme l'un des plus importants au Moyen-Orient.Dimanche, des membres de la mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU a entamé la destruction des armes chimiques syriennes et des installations de production.L'équipe d'inspecteurs, arrivée à Damas le 1er...