Aussi, les Monégasques, qui s’attendent « à un grand match » selon Ricardo Carvalho, ne devraient pas faire de complexe de supériorité. « On en a déjà parlé entre nous, relève le défenseur central portugais. Le coach a insisté sur le fait que cette équipe se battra pour le podium en fin de saison. »
D’ailleurs, dans le Forez, malgré trois rencontres consécutives sans victoire (dont deux défaites), la confiance est de rigueur. « Il faut croire en nos chances, lance l’entraîneur Christophe Galtier. Nous devons jouer à Monaco sans peur et sans complexe, présents et concentrés de la première à la dernière minute. Nous avons des atouts à faire valoir. »
« Si nous ne prenons pas trop de buts, nous avons les qualités pour marquer, poursuit le capitaine François Clerc. Nous avons un état d’esprit collectif à retrouver. Nous devons les mettre en danger comme a pu le faire Reims (Reims-Monaco, 1-1). »
Malgré ces mises en garde préliminaires, Monaco, fidèle à l’esprit démontré depuis le début de saison, ne se départira pas de sa volonté de créer du jeu. Ce qui, une fois encore avec l’équipe de la principauté et selon les volontés stéphanoises affichées, laisse augurer une partie attractive. « J’aime lorsque mon équipe a la maîtrise, répète Ranieri. Pour cela, la chose la plus importante, c’est l’équilibre général. »
« Pas un problème de système »
Le technicien italien reconnaît d’ailleurs que sa formation a parfois perdu cet équilibre à Reims, pour sa dernière sortie. « C’est pour cela que j’avais fait entrer Kondogbia, souligne-t-il. Dans un match, il faut avoir la maîtrise du jeu, du ballon. »
Après la mise en place d’un 4-4-2 efficace face à Bastia (3-0), puis plus aléatoire à Reims, Ranieri va donc certainement revenir à un entrejeu plus fourni, avec un Moutinho dont Galtier vante « la clairvoyance », plus avancé en meneur de jeu. La grosse incertitude concernant Rivière, décevant à Reims, touché à une cuisse cette semaine et qui devrait être forfait pour la venue de son club formateur, plaide également pour le retour d’un 4-2-3-1.
Mais Carvalho estime pourtant que si Monaco a été « en déséquilibre » à Reims, « ce n’est pas un problème de système ». « La responsabilité est globale, prévient-il. Il faut donner un peu plus, défendre ensemble et être plus attentif. »
Si Monaco possède la meilleure défense de Ligue 1 (4 buts encaissés), le Portugais n’est pas encore totalement satisfait. Comme en écho à la phrase de son compère de défense centrale, Éric Abidal – qui dès la fin de la rencontre contre Reims déplorait l’effritement de ce qui avait été montré depuis le début de la saison –, Carvalho dit ce qu’il pense. « On peut faire mieux. Il faut être meilleur. Contre Paris et à Reims, on a concédé deux buts dans les cinq premières minutes. On doit être plus compact. Mais Monaco vient de Ligue 2, on doit encore grandir. »
Pour cela, il lui faudra savoir battre un Saint-Étienne à la recherche d’un match-référence.