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Moyen Orient et Monde - Italie

Le Concordia, un géant enfin debout...

Le navire a été redressé avec succès, vingt mois après son tragique naufrage.

Première mondiale, la rotation du Costa Concordia, mastodonte de 114 000 tonnes qui gisait sur son flanc droit à quelques mètres du Giglio, a duré une vingtaine d’heures.  Filippo Monteforte/Andreas/AFP

Tel un géant sauvé des eaux vingt mois après son tragique naufrage, le Concordia dominait hier le minuscule port du Giglio, où il stationnera jusqu’à son renflouement qui n’est « pas prévu avant le printemps ».
Depuis la rive, l’ex-palace flottant, qui s’était échoué sur cette petite île toscane le 13 janvier 2012 – faisant 32 morts – lors d’une manœuvre hasardeuse d’approche de la côte, se détache à l’horizon, étonnamment droit. Le flanc resté immergé des mois dans l’eau salée est tout rouillé, tranchant avec l’autre encore d’un blanc éclatant. « Nous avons franchi une étape importante, sans doute la plus difficile, car nous n’avions pas de plan alternatif si cela n’avait pas fonctionné », a indiqué à la presse Nick Sloane, le Sud-Africain qui a piloté l’opération de redressement pour le compte de Titan, une firme américaine spécialisée, alliée sur ce projet à l’italien Micoperi.
Première mondiale, la rotation du mastodonte de 114 000 tonnes, qui gisait sur son flanc droit à quelques mètres du Giglio, a duré une vingtaine d’heures. Chris un touriste allemand venu dès la reprise des liaisons par ferry, a indiqué être « très impressionné par les techniques utilisées, un travail extraordinaire ». Le redressement a été considéré comme terminé hier à 4h00 (2h00 GMT). M. Sloane s’est ému en se souvenant avoir annoncé par talkie-walkie : « Le Concordia est droit et appuyé sur les plates-formes » mises en place par 30 mètres de fond, avec des sacs en ciment et des plates-formes fabriqués sur mesure. Son annonce a été saluée par les sirènes de dizaines de bateaux. « Cela a été une grande émotion, une belle émotion », a souligné cet expert en renflouement qui a salué le travail des 500 personnes de 26 nationalités mobilisées sur le projet depuis 16 mois.
Pendant la nuit, ils n’étaient que 12 dans la salle de contrôle, 11 ingénieurs spécialisés en informatique, ingénierie, robotique sous-marine, une architecte et le capitaine Sloane. Le « senior salvage master », timide et amateur de bons vins, a ensuite fêté la rotation réussie avec sa femme Sandra venue pour l’occasion d’Afrique du Sud, et des dizaines de techniciens et ingénieurs.
Prochaines étapes : la recherche des corps de deux disparus (sur les 32 victimes du naufrage) qui débutera « au plus tard dans les prochains jours », une fois vérifiées les conditions d’accès au navire, a précisé le chef de la protection civile Franco Gabrielli. « Les couloirs qui étaient devenus des puits » quand le navire avait basculé à 65 degrés, vont redevenir pour certains accessibles, a-t-il noté. Les familles – le veuf d’une passagère italienne et le frère d’un serveur indien – devaient arriver hier après-midi. Ensuite, démarreront la réparation du flanc droit, le positionnement de 15 caissons (en symétrie avec le côté déjà émergé) puis les préparatifs pour le renflouement. Le remorquage du Concordia vers un port où il sera démantelé n’interviendra pas avant le « premier semestre de l’an prochain », selon M. Gabrielli. « Certainement pas avant le printemps », a renchéri Nick Sloane. Piombino (le plus proche, ce que préconisent notamment les organisations écologistes), Naples ou Palerme sont candidats à un tel marché qui les occuperait plusieurs années.
D’ici là, le navire va être stabilisé avec câbles et tirants d’acier d’ici à début novembre pour passer l’hiver, puis le flanc endommagé sera consolidé pour supporter le poids des caissons. « Il y a encore beaucoup de travail au niveau de l’ingénierie » sur la résistance de la coque, les dommages subis, selon M. Sloane. Autre tâche qui attend les opérateurs de Titan-Micoperi, récupérer là où c’est possible le contenu des coffres-forts des cabines des 4 000 occupants du paquebot. Selon Franco Porcellacchia, chef du projet pour Carnival, maison mère de Costa, l’armateur du navire, c’est une « clause » du contrat de renflouement.
Tout cela en continuant d’éviter toute pollution du Giglio, réserve marine à la flore et la faune exceptionnelles. Selon M. Gabrielli, les analyses de l’eau sont constantes : même l’ADN des oursins est examiné pour vérifier l’absence d’éventuelles mutations.
(Source : AFP)
Tel un géant sauvé des eaux vingt mois après son tragique naufrage, le Concordia dominait hier le minuscule port du Giglio, où il stationnera jusqu’à son renflouement qui n’est « pas prévu avant le printemps ».Depuis la rive, l’ex-palace flottant, qui s’était échoué sur cette petite île toscane le 13 janvier 2012 – faisant 32 morts – lors d’une manœuvre hasardeuse...

commentaires (2)

La vidéo en accéléré est impressionnante. C'est vrai que c'est un exploit. Tout ça à cause d'un crétin qui voulait frimer.

Robert Malek

22 h 04, le 18 septembre 2013

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Commentaires (2)

  • La vidéo en accéléré est impressionnante. C'est vrai que c'est un exploit. Tout ça à cause d'un crétin qui voulait frimer.

    Robert Malek

    22 h 04, le 18 septembre 2013

  • Des personnes de ma famille l'avait pris 3 mois avant l'accident! bravo pour cette prouesse technologique .

    Jaber Kamel

    19 h 31, le 18 septembre 2013

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