Fernando Alonso lors d’une conférence de presse à Monza, hier. Une victoire du pilote espagnol sur la « pista magica » de Monza, circuit le plus rapide de F1, dimanche dans le Grand Prix d’Italie, lui permettrait de revenir sur l’Allemand Sebastian Vettel, triple champion du monde, qui le devance de 48 points et occupe la tête du classement des pilotes, à huit courses de la fin de la saison. Alexander Klein/AFP
Un doublé est le résultat rêvé pour Ferrari mais si une victoire de son pilote espagnol est tout à fait possible, il faudrait pour qu’il se réalise que son équipier brésilien Felipe Massa obtienne son meilleur résultat depuis près d’un an.
Alonso s’est imposé à Monza en 2010, il y a terminé troisième en 2011 et 2012 sur Ferrari. Il avait déjà gagné en 2007 sur McLaren et avait pris la deuxième place en 2005 sur Renault.
À huit courses de la fin de la saison, l’Espagnol est distancé de 48 points au championnat du monde par le triple tenant du titre Sebastian Vettel.
Monza est un circuit particulier pour l’Allemand car il y a remporté son premier Grand Prix en 2008 sur Toro Rosso mais n’y a gagné qu’une fois sur Red Bull en 2011.
Christian Horner a reconnu il y a deux semaines en Belgique que le circuit italien était peut-être « le talon d’Achille » de son écurie.
« Nous ne nous attendons peut-être pas à être si forts que ça à Monza mais nous verrons », a admis Vettel après avoir remporté sa cinquième victoire de la saison à Spa.
L’optimisme semble davantage à l’ordre du jour dans le camp Ferrari d’autant qu’une victoire de la plus ancienne et la plus titrée des écuries serait parfaite pour la dernière sortie en Europe du vieux moteur V8 sur un circuit hanté par l’histoire.
« C’est un week-end important pour nous », a déclaré Fernando Alonso, qui espère déjà décrocher la pole position pour la première fois en 22 courses et un peu plus d’un an.
« L’année dernière, nous avons été très près de renouveler notre victoire de 2010. Notre motivation est totale, nous aimerions donner sourires et satisfaction aux tifosi à Monza », a-t-il ajouté.
Pole décisive
Son coéquipier Felipe Massa manquera d’autant moins de motivation que son avenir est en suspens car il n’a décroché qu’un podium cette saison – une troisième place en Espagne – et n’a plus gagné de course depuis 2008.
« Je suis brésilien mais ma famille est originaire d’Italie. Je vais d’une certaine façon piloter à domicile car j’ai un passeport italien et ma famille vit à la mode italienne », a-t-il dit sur le site Internet de Ferrari.
« Tout cela fait que ce sera une course particulière pour moi. »
Le Grand Prix se disputera sans aucun pilote purement italien même si l’Australien Daniel Ricciardo, qui remplacera Mark Webber comme second pilote de Red Bull l’an prochain, détient lui aussi la double nationalité et un passeport italien.
Le public de Monza ne devrait guère l’aider car il soutient exclusivement et passionnément Ferrari et ses pilotes et tout vainqueur venu d’une autre écurie est voué à se faire huer sur le podium comme ce fut le cas de Lewis Hamilton, vainqueur l’an dernier sur McLaren.
Le Britannique, champion du monde en 2008, ne cache cependant pas son ambition de décrocher sa cinquième pole position d’affilée afin de se donner toutes les chances de revenir sur Vettel et Alonso.
L’Allemand, l’Espagnol et le Britannique savent que le pilote parti en pole position a remporté huit des dix derniers Grands Prix d’Italie. Tous trois sont en outre les trois seuls pilotes en activité à avoir gagné à Monza et aucun d’entre eux ne s’y est imposé à deux reprises.
©Reuters