Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Karachi : la justice française ordonne la remise en liberté de Takieddine

La cour d'appel de Paris a ordonné lundi la remise en liberté de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, soupçonné d'avoir voulu fuir la France et écroué depuis le 31 mai, ont annoncé à l'AFP ses avocats.

 

"C'est une grande satisfaction d'avoir été entendu par une chambre de l'instruction lucide", a déclaré après l'audience Dominique Penin, accompagné de ses confrères Henri Leclerc et Stéphane Sebag.

Poursuivi dans le volet financier du dossier Karachi sur le financement de la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre français Edouard Balladur en 1995, M. Takieddine, 63 ans, avait de nouveau été mis en examen le 31 mai et écroué.

 

Cette fois pour "corruption d'agent public étranger", "escroquerie", "détournement d'objet saisi", "blanchiment", "fraude fiscale" et "organisation frauduleuse d'insolvabilité". Des qualifications renvoyant à quatre dossiers distincts.

Ne pouvant quitter le territoire dans le cadre du contrôle judiciaire de l'affaire Karachi, M. Takieddine est soupçonné d'avoir cherché à se procurer contre 200.000 dollars un passeport diplomatique de la République dominicaine.

C'est lors d'une perquisition, le 11 avril à son domicile parisien, que les policiers avaient découvert un courriel leur laissant penser que M. Takieddine allait se faire délivrer ce document.

Qualifiant de "fable" le projet de fuite prêté à leur client, ses avocats avaient demandé sa remise en liberté.

 

Les juges avaient accédé à cette demande le 22 juillet, tout en conditionnant sa remise en liberté au versement d'une caution de 4,3 millions d'euros.

Ses avocats, selon lesquels M. Takieddine ne dispose pas d'une telle somme, ont contesté l'ordonnance des juges devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.

Celle-ci a ordonné lundi après-midi une modification du contrôle judiciaire de M. Takieddine, annulant la demande de caution, ont précisé les avocats.

 

Il devrait être "très rapidement libéré", selon eux, tout en demeurant sous contrôle judiciaire.

Le 20 juin, M. Takieddine avait reconnu devant les magistrats sa participation à un financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.

La cour d'appel de Paris a ordonné lundi la remise en liberté de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, soupçonné d'avoir voulu fuir la France et écroué depuis le 31 mai, ont annoncé à l'AFP ses avocats.
 
"C'est une grande satisfaction d'avoir été entendu par une chambre de l'instruction lucide", a déclaré après l'audience Dominique Penin, accompagné de ses confrères...