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Turquie : le parc Gezi fermé à une manifestation pour la paix

La police turque a bloqué dimanche les accès au parc Gezi d'Istanbul, épicentre en juin d'un vaste mouvement de contestation antigouvernementale, pour empêcher la tenue d'une manifestation célébrant la journée mondiale de la paix.

Des unités antiémeutes de la police ont repoussé avec leurs boucliers, mais sans faire usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau, environ un millier de manifestants, qui se sont repliés sur l'avenue Istiklal, proche du parc, pour constituer une chaîne humaine, a constaté un photographe de l'AFP.

"Etats-Unis, assassins, hors de Syrie", ont scandé les manifestants, opposés au projet américain d'intervention militaire contre le régime syrien, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple.

La Turquie, frontalière de la Syrie, soutient l'idée de frappes dans ce pays.

Des chaînes humaines se sont également constituées dans plusieurs autres quartiers de la ville à l'instigation des forums de discussion nés dans le sillage du mouvement social du parc Gezi, appelant tous les habitants d'Istanbul à "se donner la main pour un monde libre et en paix".

Tard samedi, la police a dispersé à l'aide de grenades lacrymogènes et de canons à eau un groupe de manifestants contre la guerre à Ankara, a rapporté la chaîne d'information NTV.

Parti en juin dernier de la volonté de sauver les arbres du parc Gezi menacé par un projet d'urbanisme porté par le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, le mouvement s'est mué en une contestation à travers le pays contre le pouvoir en place.

Au cours de ces manifestations, cinq personnes sont mortes et près de 8.000 ont été blessées, selon l'Union des médecins de Turquie.

A Antakya (sud), une ville proche de la frontière syrienne où vit une importante communauté appartenant à la même confession alaouite que le président syrien Bachar al-Assad, quelque 2.000 personnes ont par ailleurs exprimé dimanche leur oppposition à une intervention internationale contre le régime de Damas, et pour certains leur soutien à M. Assad.

"Non à la guerre, résiste, Syrie", "salutations au peuple syrien qui ne plie pas l'échine face à l'impérialisme", ont clamé les manifestants, dont certains portaient des portraits du président syrien, a constaté un photographe de l'AFP.

20.000 à 30.000 personnes ont également manifesté à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, à la population en majorité kurde, pour appeler le gouvernement à relancer le processus de paix en cours avec la rébellion kurde en annonçant des réformes, selon un correspondant de l'AFP sur place.

"La langue maternelle est un droit, elle n'est pas négociable", pouvait-on lire sur les affiches disposées sur l'esplanade du rassemblement, faisant référence à la revendication d'un enseignement public en langue kurde.

Les manifestants ont aussi salué le combat des Kurdes de Syrie et appelé la Turquie à ouvrir ses frontières avec les zones tenues par les Kurdes syriens pour leur faire parvenir de l'aide humanitaire.

De nombreux portraits d'Abdullah Öcalan, le chef emprisonné des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui négocie depuis la fin 2012 avec les autorités turques pour mettre fin au conflit qui ensanglante la Turquie depuis 1984.
La police turque a bloqué dimanche les accès au parc Gezi d'Istanbul, épicentre en juin d'un vaste mouvement de contestation antigouvernementale, pour empêcher la tenue d'une manifestation célébrant la journée mondiale de la paix.Des unités antiémeutes de la police ont repoussé avec leurs boucliers, mais sans faire usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau, environ un millier...