"Malgré la faible implication d'Israël sur le dossier syrien nous avons décidé de déployer des batteries (du système anti-missiles) Iron Dome ainsi que d'autres systèmes d'interception", a déclaré M. Netanyahu, cité dans un communiqué de ses services, avant des consultations sécuritaires au ministère de la Défense.
"Nous ne sommes pas impliqués dans la guerre en Syrie. Mais je répète que si quelqu'un tente de nuire aux citoyens israéliens, Tsahal (l'armée israélienne) répliquera avec force", a-t-il martelé, dans un message également diffusé aux actualités du soir sur les chaînes de télévision israéliennes.
Se voulant rassurant, il a de nouveau affirmé, comme il l'avait déjà fait mercredi, que la population israélienne "n'avait aucune raison de changer ses habitudes".
Ces propos faisaient écho à ceux, plus tôt dans la journée de jeudi, du président israélien Shimon Peres qui a réaffirmé qu'Israël n'était pas impliqué dans les événements en Syrie, tout en précisant qu'en cas de menace, l'Etat hébreu répliquerait "avec toute sa force".
"Israël n'est pas, et n'a jamais été, impliqué dans les combats en Syrie, mais si quiconque essaie de nous blesser, nous répliquerons de toute notre force", a prévenu le président dans un communiqué.
"Israël a une armée forte, moderne et puissante, et un système de défense plus avancé que jamais", a ajouté M. Peres, précisant que pour lui, la situation en Syrie n'était pas un "incident local" mais un "crime contre l'humanité".
Depuis plusieurs jours, Israël se prépare à d'éventuelles répercussions à sa frontière nord en cas d'intervention étrangère en Syrie, et le cabinet de sécurité israélien a approuvé mercredi le rappel "en cas de besoin" d'un millier de réservistes dans le nord.
Mais, à l'instar des dirigeants, la presse israélienne tentait de calmer le jeu jeudi, le slogan "Keep calm and carry on" ("restez calmes et continuez") s'affichant en une du Jerusalem Post.
En pages intérieures, le Post affirme que les responsables militaires sont "assez confiants" que Bachar al-Assad ne lancera pas d'hostilités contre Israël. "Le faire signerait probablement l'acte de décès de son régime", ajoute le quotidien.
Jeudi, les Israéliens ont continué à faire la queue dans les principales villes du pays, parfois dans un certain désordre, pour obtenir des masques à gaz dans les centres de distribution.
Ces kits comprenant masques à gaz et seringues d'atropine (antidote aux gaz neurotoxiques) avaient déjà été distribués en 1991 pendant la guerre du Golfe.
"Hier, en voyant les photos de civils paniqués se massant devant les centres de distribution de masques à gaz, je me suis souvenu de ce que j'avais dit (en 1991): +Il n y a pas d'armes chimiques, et il n'y aura pas d'attaque chimique+", a rappelé Shimon Schiffer, l'une des plumes du quotidien Yediot Aharonot.
"J'ose dire qu'il n y aura pas d'attaque chimique sur Israël. Nous pouvons nous détendre", a-t-il ajouté.
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