Mme Eichhorst, hier, en compagnie de M. Mikati au Sérail. Photo Dalati et Nohra
Par ailleurs, le Premier ministre sortant a suivi des dossiers sociaux et financiers en présidant une réunion à laquelle ont participé les ministres des Finances, Mohammad Safadi, et de l’Économie, Nicolas Nahas, ainsi que le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. Ce dernier s’est contenté de déclarer aux journalistes que la situation monétaire est stable.
M. Mikati a aussi évoqué le dossier des réfugiés syriens avec le ministre des Affaires sociales Waël Bou Faour et il s’est entretenu avec le ministre de l’Information Walid Daouk. Ce dernier a insisté, à l’issue de son entretien avec M. Mikati, sur la nécessité pour les médias de coopérer avec le gouvernement et de l’aider à calmer les tensions sur le terrain. Walid Daouk a aussi déclaré avoir expliqué au Premier ministre comment et pourquoi il avait adressé un message via le Conseil national de l’audiovisuel au journaliste de la LBCI, Marcel Ghanem. Le ministre de l’Information a révélé avoir discuté avec le Premier ministre de la manière d’amener les médias à donner une information responsable sans porter atteinte à la liberté de la presse. Il a répété que ce qui s’est passé dans le cadre du talk-show de la LBCI, vendredi soir, l’a poussé à réagir bien qu’il n’aime pas s’en prendre aux médias. Il a encore ajouté que les médias ont un rôle considérable à jouer dans l’exacerbation ou non des tensions confessionnelles.
Eichhorst à Roueiss et à Tripoli
Plus tôt dans la matinée, Mme Eichhorst avait visité le site de l’attentat du 15 août à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth. Elle a ensuite visité la mosquée Salam et l’hôpital islamique de Tripoli où elle s’est rendue au chevet de personnes blessées dans les attentats du 23 août. Elle a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a souhaité un prompt rétablissement à ceux qui sont encore à l’hôpital.
Dans une déclaration, l’ambassadrice Eichhorst a dénoncé « les atrocités qui ont résulté des événements tragiques survenus à Roueiss, à Tripoli et ailleurs dans le pays », avant d’affirmer que « l’usage de la violence contre des civils innocents, des enfants et des lieux de culte est totalement inacceptable ».
« L’escalade de la violence ne fera qu’approfondir les divisions au moment où les Libanais doivent s’unir contre la violence, se soutenir mutuellement et choisir le dialogue », a dit Mme Eichhorst, qui a fait appel « à la sagesse des Libanais pour maintenir la paix et la sécurité au Liban ». « L’UE continuera à soutenir tous les efforts visant à préserver l’unité et la stabilité du Liban et la sécurité de son peuple », a-t-elle ajouté.