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Syrie: l'ONU doit attendre le rapport des inspecteurs avant d'agir (Lavrov)

La Russie estime qu'il faut attendre le résultat des inspecteurs de l'ONU en Syrie enquêtant sur l'usage présumé d'armes chimiques avant de discuter de toute action du Conseil de sécurité, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"La partie russe a insisté sur la nécessité d'attendre les résultats de la mission d'inspection de l'ONU qui se trouve actuellement en Syrie et qui enquête sur les allégations d'usage d'armes chimiques dans le conflit syrien", a rapporté le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué mercredi après un appel téléphonique entre M. Lavrov et son homologue britannique William Hague.

Cet entretien a eu lieu à la demande des Britanniques, selon le communiqué russe.

Plus tôt dans la journée de mercredi, le premier vice-ministre russe des Affaires étrangères Vladimir Titov, cité par l'agence de presse Interfax, avait déclaré: "Discuter de toute réaction du Conseil de sécurité avant que les inspecteurs de l'ONU en Syrie n'aient présenté leur rapport est pour le moins inopportun".

Le Royaume-Uni a présenté mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution "condamnant l'attaque chimique" du 21 août en Syrie et visant à "protéger les civils".

"Nous soutenons les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, faites à La Haye selon lesquelles il est indispensable de continuer à chercher une solution diplomatique au conflit syrien", a ajouté M. Titov.

"Le Conseil doit s'unir afin d'agir pour la paix", a déclaré Ban Ki-moon dans un discours au Palais de la Paix, à La Haye, soulignant que "le moment le plus critique de ce conflit" avait été atteint.

Moscou, qui soutient le régime de Damas depuis le début du conflit entamé il y a deux ans et demi, devrait vraisemblablement bloquer toute décision au Conseil de Sécurité qui viserait à lancer une action punitive contre le président Bachar al-Assad.

L'attaque chimique présumée du 21 août près de la capitale syrienne, qui aurait provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes, a aggravé les divisions russo-occidentales sur le conflit syrien.

Les Etats-Unis et plusieurs de leurs alliés occidentaux accusent le régime du président Assad, alors que Moscou accuse les rebelles d'avoir utilisé des armes chimiques pour discréditer le gouvernement.

Damas a autorisé dimanche les experts de l'ONU à aller enquêter sur un éventuel usage d'armes chimiques. Ceux-ci ont repris leur travail près de Damas après une suspension de leur mission la veille pour des raisons de sécurité.

"On ne peut pas s'empêcher de penser que certains pays torpillent délibérément les chances de solution politique", a estimé sur Twitter l'ambassadeur de Russie à Londres, Alexandre Iakovenko.

"Et que se passera-t-il si les frappes ciblées en Syrie augmentent la probabilité que les armes chimiques tombent entre les mauvaises mains?", a-t-il aussi écrit.

Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'un entretien avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à La Haye, s'est dit favorable à la poursuite de la mission des experts des Nations unies en Syrie, selon l'agence de presse russe officielle ITAR-Tass.

"Les experts ont réussi à retrouver un grand nombre de témoins (et) à rassembler des preuves sérieuses qui doivent encore être analysées de façon exhaustive", a dit M. Ban cité par M. Gatilov.

"On ne peut exclure que toute cette documentation soit transmise aux sièges de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques ou à l'Organisation mondiale de la santé afin que leurs spécialistes puissent en vérifier en détail les données", a encore indiqué M. Gatilov. "Ban Ki-moon pense que les inspecteurs travaillent de manière efficace et qu'il faut leur laisser du temps", a-t-il ajouté.

La Russie estime qu'il faut attendre le résultat des inspecteurs de l'ONU en Syrie enquêtant sur l'usage présumé d'armes chimiques avant de discuter de toute action du Conseil de sécurité, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
"La partie russe a insisté sur la nécessité d'attendre les résultats de la mission d'inspection de l'ONU qui se trouve actuellement...