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Sport - Tennis

Nadal à la poursuite du record mythique de Federer

Nadal (à gauche) va disputer à New York son 36e tournoi du grand chelem. Son pourcentage de succès est de 34,28 (12/35), alors qu’en comparaison, Federer (à droite) va disputer son 58e tournoi du Grand Slam, le 56e consécutif de sa carrière. Il compte donc un pourcentage de victoires dans les majeurs de 28,18 (17/57). Matthew Stockman/AFP

Rafael Nadal peut-il rejoindre voire dépasser Roger Federer en atteignant (au moins) 17 titres du grand chelem avant la fin de sa carrière ? S’il venait à gagner l’US Open, l’Espagnol aux 12 majeurs reviendrait dans les temps de passage du champion suisse. Le challenge reste néanmoins difficile pour le gaucher de Manacor qui a deux ou trois ans pour réussir son pari.
Si Roger Federer a atteint ce fabuleux total de 17 levées du grand chelem, il le doit bien sûr à son immense talent, mais aussi l’impact qu’il avait sur ses principaux rivaux du milieu des années 2000.
Le Suisse est l’homme de (presque) tous les records et probablement le meilleur joueur de l’histoire (en tout cas de l’ère Open). Il détient notamment le record de grands titres (dont 7 à Wimbledon, comme Pete Sampras) et celui du plus grand nombre de semaines passées en tête du classement mondial (302, devant Sampras, 286).

Une moindre concurrence
Mais il a également profité de son évidente supériorité sur ses contemporains pour asseoir durant quatre ans une domination sans partage (seul Roland-Garros se refusait à lui). Roddick, Hewitt, Ferrero ou Safin ne pouvaient quasiment rien contre le Bâlois, irrésistible sur gazon et dur. Federer a ainsi glané 11 de ses 12 premiers majeurs en quatre saisons seulement (de 2004 à 2007). L’ascendant qu’il avait sur ses adversaires était tel qu’il pouvait engranger à loisir, les blessures l’ayant de surcroît épargné.
Nadal n’a, lui, pas eu la chance de bénéficier d’une période aussi propice. Il a surgi dans la cour des grands en plein dans les années Rodgeur, et il a dû subir la montée en puissance du duo Djokovic-Murray depuis 2011.
Il a certes profité à plein de sa mainmise sur la terre battue pour collectionner les Roland-Garros, mais il n’a jamais affronté des joueurs comme Philippoussis, Baghdatis ou Gonzalez en finales de grand chelem (hormis Puerta pour son premier French, mais après un succès contre Federer). Sans compter que Roddick et Hewitt (les victimes préférées de Federer), ou le Agassi de 2005 (35 ans) n’évoluaient pas dans les mêmes sphères que Djokovic ou Murray aujourd’hui.

Si son corps ne le trahit plus...
Malgré cela, et en dépit des nombreuses blessures qui ont émaillé sa carrière, Nadal demeure en lice pour ravir à Federer le plus mythique de ses records : ses 17 sacres dans les quatre plus prestigieux tournois au monde (Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open).
Pour cela, quatre éléments sont indispensables. Déjà, que Roger Federer ne s’adjuge aucun autre majeur. Cela n’est nullement garanti même si l’Helvète donne des signes d’essoufflement cette saison (il a bien enlevé Wimbledon en 2012 alors que certains annonçaient son déclin).
Ensuite, que Rafael Nadal reste en bonne santé, ce qui n’est pas gagné vu les déboires physiques accumulés par le Majorquin ces dernières années. Le gaucher flamboyant a toujours sollicité son corps au maximum et il en a parfois payé le prix fort.

Gagner à New York
Et puis il faut qu’il continue de dominer la concurrence sur terre afin de remporter les trois prochains Roland-Garros (parce qu’il ne gagnera vraisemblablement pas quatre ou cinq succès à Melbourne, Londres et New York). Or Djokovic se rapproche chaque année un petit peu sur l’ocre, la demi-finale de juin à Paris s’étant jouée à rien du tout.
Enfin, il faudrait que Nadal enlève l’US Open qui a débuté hier soir afin de se glisser exactement dans les pas de la référence suisse. Federer avait en effet le même âge que Nadal aujourd’hui (à deux mois près) lorsqu’il a triomphé à Flushing Meadows en 2008 pour s’offrir sa 13e couronne (à 27 ans).
Invaincu sur ciment cette année (victoires à Indian Wells, Montréal et Cincinnati), l’octuple lauréat du French part favori pour glaner un deuxième US Open même s’il lui faudra évoluer à son meilleur niveau pour aller au bout (surtout avec un tableau corsé, Verdasco, Isner et Federer parsemant son quart).

Beaucoup de temps perdu
Nadal est souvent arrivé sur les rotules à New York, ayant trop joué avant. Il semble avoir compris qu’il lui fallait se ménager pour voyager loin en ciblant les grands chelems comme objectifs, à la manière d’un Sampras ou d’un Federer.
Si son corps le laisse tranquille en 2014, 2015 et 2016, le record sera à sa portée.
S’il y parvenait, Nadal aurait d’autant plus de mérite qu’il a probablement gâché l’opportunité de priver Federer de deux majeurs (Roland-Garros et Wimbledon 2009 où il avait une réelle chance de s’imposer sans sa blessure au genou, comme l’ont montré ses superbes saisons 2008 et 2010). L’écart le séparant du plus grand joueur de l’histoire aurait alors forcément été plus aisé à combler. Mais avec des si...
(Source : AFP)
Rafael Nadal peut-il rejoindre voire dépasser Roger Federer en atteignant (au moins) 17 titres du grand chelem avant la fin de sa carrière ? S’il venait à gagner l’US Open, l’Espagnol aux 12 majeurs reviendrait dans les temps de passage du champion suisse. Le challenge reste néanmoins difficile pour le gaucher de Manacor qui a deux ou trois ans pour réussir son pari.Si Roger Federer a...
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