« Ça nous a marqués, touchés, car quand tu prends une fessée là-bas tu t’en souviens », confie Mathieu Valbuena, qui faisait aussi partie de la dernière équipe marseillaise à s’être imposée à Valenciennes, en octobre 2008 (3-1).
Car VA, sans remonter au fameux match de 1993 qui avait déclenché la pire crise de l’histoire de l’OM, ne réussit pas à Marseille : Valenciennes est en effet invaincu face à l’OM en Ligue 1 lors de ses quatre derniers matches à domicile, avec trois victoires et un nul.
La saison dernière, après une entame decChampionnat canon, l’OM arrivait plein de certitudes au stade du Hainaut, et en était reparti groggy avec quatre buts dans les valises, dont un consécutif à une grosse boulette de Steve Mandanda.
« C’était au bout d’une série superbe. En même temps, c’était la première fois qu’on jouait à 14h00, c’était particulier », se souvient Élie Baup.
« Il y avait cette furia de Valenciennes, ce pressing très haut. Je pense qu’ils n’ont pas changé. On se prépare à subir un gros pressing d’entrée, face à une équipe qui se jette sur tous les ballons. À nous de tirer des leçons, pour jouer très vite dans leur camp », ajoute l’entraîneur marseillais.
Si son milieu de terrain Giannelli Imbula est encore incertain (cheville), en revanche André Ayew, qui a ressenti une douleur à un genou cette semaine, devrait être du voyage.
Valenciennes diminué en défense
Quant à l’Algérien Foued Kadir, 29 ans, qui avait mis au supplice les Marseillais il y a un an avant de les rejoindre au mercato d’hiver, il n’est même pas sûr de figurer dans le groupe. L’ex-Valenciennois, né à Martigues, pourrait même être tenté d’aller voir ailleurs pour trouver du temps de jeu, en cette année de Coupe du monde qu’il souhaite disputer avec les Fennecs.
Pour Valbuena, qui a lui aussi dû patienter avant de faire la démonstration de tout son potentiel, Kadir « a montré des choses très intéressantes à Valenciennes mais les exigences à Marseille ne sont pas les mêmes ». « Forcément il y a ce temps d’adaptation. Il manque peut-être de confiance et il a aussi un manque de temps de jeu mais il a les qualités, à lui de ne rien lâcher pour montrer sa valeur », ajoute-t-il.
Valenciennes, vainqueur d’entrée puis battu à Bastia (2-0), sera privé de Rose et Enza-Yamissi. L’absence du premier, nouveau taulier de la défense centrale, conjuguée au départ de Bong, vont obliger Daniel Sanchez à débrouiller, comme à Bastia, en titularisant Lala, latéral droit l’an dernier, dans l’axe aux côtés d’Angoua.
« Il peut toujours y avoir pire mais il est évident qu’au niveau effectif, avec le départ de Gaëtan (Bong), notre marge de manœuvre se réduit encore, elle est la plus étroite possible », souligne l’entraîneur nordiste.
« Nous ne sommes pas dans les meilleures conditions pour aborder Marseille (...) L’an dernier, le rapport de forces était aussi déséquilibré mais c’était l’année dernière, on ne vit pas avec le passé. On va s’en servir un peu au niveau motivation », ajoute-t-il.
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