Question - Thierry, vous sentez-vous capable de viser la victoire ?
Réponse - Oui. Mais ce sera difficile car je manque d’expérience. Ce ne sera que mon troisième rallye ici après une participation en junior et une autre l’an dernier en WRC. J’étais sorti de la route le troisième jour alors que j’étais 2e. Je sais que je suis rapide sur l’asphalte. Un autre résultat qu’un podium serait décevant même si je sais que les Citroën sont toujours ultraperformantes sur asphalte et que Sébastien Ogier veut faire gagner VW en Allemagne. Ma Fiesta se comporte bien. Elle est facile à conduire. Le châssis est parfait. La boîte de vitesses est un peu courte, il faut souvent changer de rapports à la relance, mais ce ne devrait pas être un handicap. Par contre, il y a encore des réglages à affiner. J’ai effectué deux jours d’essais. On a testé pas mal de choses encourageantes. Mais, le premier jour surtout, nous ne serons peut-être pas aussi rapides qu’espéré car, vu mon inexpérience ici, j’ai encore des choses à découvrir et des adaptations à apporter.
Vous évoluez quasiment à domicile, à 80 km de chez vous. Vos supporters seront nombreux. C’est une pression en plus ?
Franchement, non. Ce sera un rallye comme les autres. Même si je reconnais que c’est une épreuve que j’apprécie. Très bien organisée, avec une belle ambiance et avec quelques spéciales vraiment très intéressantes.
Qu’en est-il de votre avenir ?
Je commencerai à y penser après ce rallye. Un bon résultat faciliterait les négociations... (il rit). Je sais que Malcolm Wilson (le patron de Ford) apprécie mon travail. Après la Finlande, il m’a dit que je faisais beaucoup de bien à son équipe. C’est un fameux compliment venant de quelqu’un qui a son vécu. Je sais qu’il va me proposer quelque chose. Je suis bien chez Ford. Pourquoi changer quand on se sent bien ? Mais je reste ouvert à tout. Je suis libre d’étudier toutes les possibilités.