Irak
Des violences font 35 morts, 116 activistes arrêtés
Vingt-six personnes ont été tuées et 116 activistes arrêtés en Irak hier, a-t-on appris de sources médicales et militaires, alors que les forces de sécurité mènent des opérations massives pour tenter de mettre un terme à la violence. Dans le sud de Bagdad, six voitures piégées ont explosé, faisant sept morts et 98 blessés. Une autre bombe a explosé dans un café d’un village au nord de la capitale, tuant cinq personnes et en blessant 15 autres. Toujours au nord de Bagdad, deux explosions, dans un marché aux bestiaux et dans un commissariat, ont fait trois morts et neuf blessés, selon des sources de sécurité et médicales. Des hommes armés ont également tué deux officiers de police et un civil dans le nord du pays, alors qu’une bombe magnétique fixée à la voiture d’un employé d’une université a explosé, tuant son propriétaire. Seize insurgés ont par ailleurs péri dans le pays, dont neuf dans l’explosion d’une bombe au sud de Kirkouk. Un général a par ailleurs annoncé que 116 activistes avaient été arrêtés, dont des dizaines de combattants liés à el-Qaëda. Des véhicules leur appartenant ont également été détruits, ainsi que deux camps d’entraînement et un site de production de voitures piégées.
Tunisie
Le Premier ministre met en garde l’opposition avant des manifestations
Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh a prévenu hier qu’il ne tolérerait aucune « atteinte » à l’État alors que l’opposition prépare une semaine de protestation à compter du 24 août pour pousser le gouvernement dirigé par les islamistes à la démission, selon l’agence officielle TAP. La Tunisie est plongée depuis près d’un mois et l’assassinat d’un député d’opposition dans une profonde crise politique, une coalition d’opposants réclamant la mise en place d’un gouvernement apolitique de salut national, une revendication rejetée par le parti islamiste Ennahda.
Amina quitte Femen et accuse le groupe d’islamophobie
La militante tunisienne Amina Sboui, libérée début août après deux mois et demi de détention, a annoncé hier quitter le groupe féministe Femen qu’elle accuse d’islamophobie et d’avoir un système de financement opaque : « Et si c’était Israël qui finançait ? Je veux savoir. » « Je ne veux pas que mon nom soit associé à une organisation islamophobe. Je n’ai pas apprécié l’action où les filles criaient “Amina Akbar, Femen Akbar” (une parodie de prière) devant l’ambassade de Tunisie en France, ou quand elles ont brûlé le drapeau du Tawhid (dogme fondamental de l’islam) devant la mosquée de Paris (...) Il faut respecter la religion de chacun », a-t-elle dit à l’édition maghrébine du site d’information Huffington Post. Inna Shevchenko a réagi sur son compte Twitter en dénonçant une trahison. « Amina n’a pas trahi Femen, mais des milliers de femmes qui ont agi pour sa libération durant la campagne “Free Amina” », a-t-elle écrit, regrettant par ailleurs que la décision de la jeune Tunisienne « soit une bonne chose pour les islamistes ».