L’ex-général, placé en résidence surveillée dans sa villa des environs de la capitale Islamabad, s’est présenté hier matin à l’audience sous la protection de la police et de forces spéciales. Des artères de Rawalpindi avaient été fermées à la circulation et des centaines de policiers ont été déployés le long de la route principale menant au tribunal et sur les toits à l’arrivée de Pervez Musharraf. Les journalistes n’ont pas été autorisés à entrer dans la salle du tribunal durant l’audience.
L’accusé a nié toutes les charges qui lui ont été reprochées, a déclaré un de ses avocats. « Les accusations sont sans fondement », a déclaré Sayeda Afshan Adil, avocate de Pervez Musharraf.
« Cette inculpation à caractère politique (...) n’est pas simplement fausse, fabriquée et fictive, mais aussi une tentative indigne de salir l’honneur et l’intégrité de l’ancien président à l’échelle mondiale », a renchéri l’équipe de Musharraf dans un communiqué.
Imtiaz Gul, un analyste indépendant en matière de sécurité, a déclaré que l’inculpation pourrait être symbolique mais qu’il y avait peu de chance que Pervez Musharraf soit déclaré coupable. « Légalement, ça signifie que ça va être une affaire qui n’en finit pas parce qu’il va être difficile, voire impossible, de prouver l’implication directe de Musharraf », a-t-il dit. La prochaine audience est programmée le 27 août.
(Sources : agences)