"Dire aux Libanais et aux Arabes que la résistance qui a libéré vos terres de l'occupation de l'ennemi est une organisation terroriste est une insulte", a lancé M. Moussaoui à l'issue de sa rencontre avec Mme. Eichhorst.
Selon l'agence nationale d'information (ANI, officielle), les deux responsables ont discuté des causes de cette décision lors d'une longue réunion.
"Nous avons informé la chef de la délégation de l'UE de notre rejet de cette décision qui représente une soumission aux consignes israélo-américaines. La preuve en est que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié cette décision d'+exploit pour la diplomatie israélienne+ (...)", a ajouté M. Moussaoui.
Le responsable a appelé l'UE à revenir sur sa décision et a assuré qu'elle n'aura aucun impact sur les positions et la politique du Hezbollah. "Cette décision porte atteinte au Liban et ne sert pas l'intérêt des Européens", a-t-il estimé.
M. Moussaoui a par ailleurs rappelé que "tout le monde sait que le Hezbollah possède une direction unifiée. Les politiciens et les militaires ne font qu'un".
De son côté, Mme Eichhorst a indiqué que la décision de l'UE ne justifierait pas une attaque d'Israël ou d'un autre pays contre le Liban.
Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a fait assumer à l’UE dans son discours de mercredi la responsabilité de toute attaque israélienne contre le parti chiite.
Selon la chef de la délégation de l'UE au Liban, l’inscription de la branche armée du Hezbollah sur la liste noire des organisations terroristes "n'annule pas la coopération entre le Liban et les pays européens".
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