Les autorités syriennes ont dénoncé jeudi la position "malhonnête" des Etats-Unis sur la guerre dans leur pays les accusant de livrer des armes aux rebelles tout en prônant une solution politique au conflit.
"La décision de Washington d'armer les groupes terroristes en Syrie prouve que les Etats-Unis (veulent) attiser la crise, et dévoilent leur malhonnêteté quand ils affirment rechercher une solution politique à travers la conférence de Genève", affirme un responsable du ministère des Affaires étrangères cité dans un communiqué.
La conférence de Genève est voulue par Washington et Moscou pour tenter d'ouvrir des négociations entre régime et opposition en Syrie.
"Washington n'a pas cessé d'armer les terroristes et de fournir diverses formes de soutien à leurs actes criminels visant les infrastructures" du pays, poursuit le communiqué.
Washington avait évoqué à la mi-juin un "soutien militaire" direct au Conseil suprême militaire de la rébellion syrienne, mais a refusé d'entrer dans les détails et d'annoncer clairement des livraisons d'armes.
Le mot "terroriste" dans le langage du régime syrien désigne les rebelles. Jeudi, le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi, a ainsi affirmé la volonté de son pays d'"unir les efforts de tous les Syriens face au terrorisme", lors d'un entretien avec un responsable de l'ONU.
M. Zohbi a notamment dénoncé "les pays qui soutiennent le front (jihadiste) al-Nosra, faisant fi ainsi de toutes les résolutions internationales ayant trait à la lutte contre le terrorisme".
En mai, le Conseil de sécurité de l'ONU a ajouté le front Al-Nosra, qui lutte en Syrie contre les forces de Bachar al-Assad, à sa liste d'organisations qu'il considère comme "terroristes" et qui sont sujettes à des sanctions, en raison de leurs liens avec Al-Qaïda.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry rencontrera jeudi le nouveau dirigeant de l'opposition syrienne Ahmad Jarba, au siège des Nations unies à New York et lui fera part de "l'engagement des Etats-Unis à poursuivre leur soutien au renforcement de l'opposition", a annoncé mercredi le département d'Etat.
Plus de 2.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début du mois de jeûne musulman du ramadan le 10 juillet, en majorité des rebelles et des membres des forces du régime, a affirmé jeudi une ONG syrienne.
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