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Moyen Orient et Monde - Révolte

Prochaine tournée diplomatique tous azimuts pour l’opposition syrienne

Le mausolée de Sayyeda Zeinab visé par une roquette, sans dégâts ; les combats se poursuivent à Homs.

Douze membres d’une milice prorégime ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi à Homs, dans le centre de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les miliciens ont été tués dans les combats engagés par les forces loyalistes pour s’emparer de quartiers rebelles, dont celui de Khaldiyé, leur échappant dans le centre de Homs, a précisé l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers le pays. Outre l’armée, le régime s’appuie de plus en plus sur des supplétifs pour combattre les rebelles. 


À Tartous, trois dirigeants du Parti de l’action communiste (interdit) et membres du Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND), opposition de l’intérieur, ont été arrêtés hier à un barrage des services de sécurité politique à l’entrée de la ville. Il s’agit, selon un communiqué du CCCND, du peintre chrétien Youssef Abdelki, 62 ans, de l’alaouite Toufic Omrane et du druze Adnane al-Debs. Le chef du Parti de l’action communiste, Abdelazziz al-Khayer, est un alaouite de Kardaha. Il a été arrêté en septembre 2012 à son retour de Chine.


Au sud-est de Damas, un responsable de l’administration du mausolée de Sayyeda Zeinab a été tué par la chute d’un obus dans l’enceinte de ce lieu de pèlerinage chiite, a indiqué l’Observatoire. Cette mosquée est un lieu de pèlerinage pour les chiites. En août dernier, 48 pèlerins iraniens avaient été enlevés par les rebelles syriens sur la route entre l’aéroport et le sanctuaire, protégé par des centaines de militants chiites venus d’Irak et du Liban. Il abrite le tombeau de Zeinab, petite-fille du prophète Mohammad.

Les Kurdes, les jihadistes et la Turquie
Dans le nord-est de la Syrie, à Hassaka, un jihadiste du Front el-Nosra s’est fait exploser près d’un quartier général des comités de protection du peuple kurde (YPG), la milice proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme « terroriste » en Turquie. Le kamikaze est décédé mais l’attentat n’a pas fait de victime. Dans cette région, les accrochages continuaient entre les jihadistes et les combattants kurdes qui ont réussi à s’emparer du village de Tall Alou dans l’est de la province de Hassaka, selon l’OSDH.


À ce sujet, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a mis en garde hier ce groupe kurde contre toute velléité autonomiste et les « graves risques » que peuvent engendrer leurs actions. Le ministre turc a estimé que toute volonté autonomiste des combattants kurdes du Parti de l’union démocratique (PYD), considéré comme la branche syrienne du PKK, « aura pour effet d’envenimer les combats et d’aggraver la situation intenable en Syrie ». M. Davutoglu a aussi adressé une mise en garde aux différentes factions de l’opposition syrienne (Kurdes, jihadistes, rebelles), exigeant que les combats ne touchent pas le territoire turc, alors que deux jeunes Turcs ont été tués mercredi et jeudi par des balles perdues près de la frontière. « La Turquie continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection de sa frontière » longue de 800 km avec la Syrie, a-t-il ajouté, assurant que l’armée « riposterait immédiatement » à toute violation de sa frontière. Des F-16 de l’aviation turque ont d’ailleurs survolé la zone hier, sans franchir la frontière, pour une mission de reconnaissance qui a duré plus de deux heures, a indiqué l’agence Dogan.


Au niveau diplomatique, le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil sera reçu lundi à Moscou par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a indiqué hier le ministère dans un communiqué. Le ministère n’a pas donné de détails sur ces entretiens, qui interviennent alors que Moscou et Washington cherchent à organiser une conférence de paix entre le régime syrien et les rebelles.


Parallèlement, on apprenait hier de l’entourage du président français François Hollande que le nouveau chef de la Coalition de l’opposition syrienne, Ahmad Assi Jarba, se rend mardi et mercredi à Paris où il doit notamment rencontrer le chef d’État. Chef de tribu et opposant de la première heure, M. Jarba a été élu le 6 juillet à Istanbul à la tête de la principale instance dirigeante de l’opposition syrienne. Soutenu par les pays occidentaux et arabes, il est considéré comme un proche de l’Arabie saoudite. « C’est vraiment cette opposition centriste modérée, de confiance, qu’on essaie de conforter dans la perspective d’une solution politique », a-t-on précisé de source diplomatique française. « On le connaît très bien, il est très francophile, il est venu à Paris à plusieurs reprises », selon une autre source diplomatique, soulignant que M. Jarba est un proche du pôle libéral et laïque de l’opposant historique Michel Kilo, entré en juin dans la Coalition, et de Salim Idriss, le chef de l’état-major de l’Armée syrienne libre (ASL), qui combat le régime de Bachar el-Assad. 

 

M. Jarba sera également entendu mardi par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Toujours d’après les mêmes sources, il doit aussi se rendre à Londres, Washington et Berlin. M. Jarba était avant son élection à la tête de la Coalition nationale syrienne, chargé du dossier délicat de l’armement de la rébellion et, à ce titre, a fait partie de plusieurs délégations de la coalition ayant visité des pays arabes et européens pour les convaincre d’armer les rebelles.


Par ailleurs, le parquet fédéral allemand a annoncé hier la mise en accusation de Samer C., 37 ans, un agent présumé des services secrets syriens soupçonné d’avoir espionné durant près d’un an l’opposition syrienne en Allemagne.
Enfin, sur le plan humanitaire, quelque 30 tonnes d’aide en denrées alimentaires de bases et médicaments ont été envoyées hier par l’Algérie aux réfugiés syriens en Jordanie, a annoncé vendredi l’agence APS. Un second lot d’aide humanitaire, dont le contenu et le poids n’ont pas été précisés, sera acheminé demain vers le royaume hachémite.

Douze membres d’une milice prorégime ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi à Homs, dans le centre de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les miliciens ont été tués dans les combats engagés par les forces loyalistes pour s’emparer de quartiers rebelles, dont celui de Khaldiyé, leur échappant dans le centre de Homs, a précisé...

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