Egypte: le FMI n'a pas eu de "contact" avec le pouvoir intérimaire

Le FMI, qui négocie depuis plusieurs mois avec l'Egypte sur une aide financière, a annoncé jeudi ne pas avoir eu de "contact" avec les autorités intérimaires au pouvoir dans le pays depuis la destitution du président Mohamed Morsi par l'armée.
"Nous n'avons pas été en contact avec le gouvernement intérimaire", a indiqué Gerry Rice, le porte-parole du Fonds monétaire international, ajoutant toutefois que des échanges se poursuivaient à un "niveau technique" avec des responsables égyptiens.

L'éviction du président Morsi le 3 juillet a ouvert une nouvelle période de violences et d'instabilité en Egypte, plus de deux ans après la chute du régime d'Hosni Moubarak. Nommé mardi, le nouveau Premier ministre, Hazem Beblawi, tente de former un gouvernement de transition dans un climat de fortes tensions.
"Nous continuons à suivre de près l'évolution de la situation et nous évaluons les implications sur l'action que le FMI mène pour aider l'Egypte à faire face à ses graves problèmes économiques", a souligné le porte-parole du Fonds.

Fin 2012, le FMI et l'Egypte étaient parvenus à un accord sur un plan d'aide de 4,8 milliards de dollars qui a volé en éclats en raison de l'instabilité politique dans le pays. Depuis, les tractations se poursuivaient difficilement et se concentraient sur la question des déficits et des subventions au prix à l'énergie.

Le porte-parole du FMI s'est par ailleurs refusé à commenter la récente annonce par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït qu'ils allaient apporter une aide globale de 12 milliards de dollars à l'Egypte.
"Il est trop tôt pour évaluer les implications économiques" de ces offres de soutien, a déclaré M. Rice.