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Liban : Amnesty veut une enquête sur la mort en détention d'un partisan d'el-Assir

Amnesty International a demandé mardi l'ouverture d'une enquête sur les tortures infligées à des partisans du cheikh radical libanais Ahmad al-Assir, arrêtés dans leur fief au Liban-sud, et sur la mort de l'un d'eux.

"Les autorités libanaises doivent mener une enquête complète sur la mort en détention de Nader al-Bayoumi, 35 ans, arrêté après les accrochages entre l'armée libanaise et les militants armés du cheikh Ahmad al-Assir" à Saïda le mois dernier, exige l'organisation de défense des droits de l'Homme.

Fin juin, des partisans de ce cheikh radical sunnite, connu pour ses diatribes contre le Hezbollah chiite libanais, avaient tiré sur un barrage de l'armée. De violents combats s'en sont suivis jusqu'à ce que l'armée prenne le QG du cheikh près de Saïda (sud). Depuis, le cheikh est recherché par la justice.

Selon Amnesty, plusieurs personnes, arrêtées après ces violents incidents, ont rapporté "avoir été torturées par l'armée libanaise et les services de renseignements secrets".

Amnesty publie dans son communiqué trois témoignages de détenus avec qui l'ONG a eu des entretiens après leur remise en liberté, dont un adolescent de 15 ans.

Tous rapportent avoir subi et avoir été témoins d'interrogatoires sous la torture, y compris de "passages à tabac," et de "chocs électriques," visant à faire avouer aux prisonniers leur participation aux incidents et leur aide aux partisans d'Assir.

Deux d'entre eux racontent avoir été forcés de signer une déclaration qu'ils n'ont pas pu lire. Le jeune garçon raconte qu'il a "aperçu les mots "sacs de sable" et "al-Assir"," avant de refuser de signer le document. Un peu plus tard, un homme a "enlevé mes menottes, tenu ma main pendant qu'il écrivait mon nom sur le document... Après, j'ai été relâché."

Des dizaines de personnes ont été arrêtées durant et après l'assaut de l'armée à Abra, au cours duquel 18 militaires ont trouvé la mort. Une partie d'entre eux sont toujours en détention.

Selon l'agence officielle libanaise (ANI), le juge d'instruction militaire a mis sous les verrous cinq membres de l'armée, dont un officier, pour "violation du règlement militaire, abus de pouvoir et homicide involontaire".
Amnesty International a demandé mardi l'ouverture d'une enquête sur les tortures infligées à des partisans du cheikh radical libanais Ahmad al-Assir, arrêtés dans leur fief au Liban-sud, et sur la mort de l'un d'eux."Les autorités libanaises doivent mener une enquête complète sur la mort en détention de Nader al-Bayoumi, 35 ans, arrêté après les accrochages entre l'armée libanaise...