Le NRJ Music Tour enflamme la façade maritime de Beyrouth

Samedi, le Beirut Waterfront a vibré au rythme de la musique des artistes du NRJ Music Tour, un événement qui tente de réunir chaque été les interprètes des plus grands tubes de l’année. Les icônes de la musique moderne, dont Loreen, Bright Lights, Chris Richardson, Dashnee Morad, Carlprit, Misha B, Amelia Lily, Tyga et Macklemore, accompagné de son producteur Ryan Lewis, ont enchaîné leurs titres à succès devant une foule en délire. Plus de 20 000 spectateurs, en majorité des jeunes et des adolescents, étaient présents à l’événement organisé par 2U2C pour la quatrième année consécutive. Les plus jeunes ont eu droit comme toujours à une section qui leur est réservée, la « Teen Section », aux mesures de sécurité renforcées et où l’alcool est interdit.  Avec une variété d’artistes et de genres musicaux pour tous les goûts, le public n’a cessé de danser et de chanter, la fièvre dansante contaminant même les sections assises.
« Nous formons tous un seul et même peuple au Moyen-Orient », a lancé Dashnee Morad, chanteuse kurde, après sa prestation, prêchant l’amour et la paix. Les artistes ont, en outre, fait part tour à tour de leur amour pour Beyrouth et pour la night life libanaise. Ils ont en effet, après le concert, fini leur soirée au Skybar, l’un des clubs de nuit les plus huppés de Beyrouth.
Le clou du spectacle, attendu depuis le début du concert, n’a pas déçu. Ainsi Macklemore s’est distingué par un showmanship impeccable. Le rappeur américain, qui s’est récemment hissé à la tête des classements parmi les chanteurs internationaux avec son album The Heist sorti en 2012, a interprété ses plus grands tubes pendant plus de 45 minutes sous les acclamations de la foule déchaînée. Parmi ceux-ci, notamment, Thrift Shop, Dance, Can’t Hold Us et Same Love.
« J’ignore vos convictions et croyances personnelles », a-t-il déclaré en introduisant cette dernière chanson, centrée sur la tolérance envers l’homosexualité, « mais, pour ma part, je suis persuadé qu’aucun gouvernement, aucune institution ou aucune religion n’a l’autorité de nous dicter qui nous avons le droit d’aimer ».
En s’adressant aux jeunes Libanais qui ont applaudi chaleureusement les propos du rappeur, bien qu’ayant grandi dans une société intransigeante envers l’homosexualité, Macklemore aurait-il semé les germes de la tolérance au sein des générations futures ?