Siniora rejette et condamne par avance toute attaque contre l'armée libanaise

Le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora a estimé dimanche que "les demandes du cheikh salafiste Ahmad el-Assir étaient celles de la moitié des Libanais".

"C'est son comportement inacceptable qui l'a induit en erreur, et c'est pour cela qu'il est tombé dans le piège (...)", a affirmé dans un discours M. Siniora. "Toute attaque contre l'armée est refusée et condamnée et les responsables devraient être arrêtés", a-t-il ajouté.

Selon lui, l'institution militaire et les forces de sécurité sont les garants de la stabilité du pays et "devraient être les seules à posséder des armes". "Toutes les armes qui n'appartiennent pas à l’État sont illégitimes", a-t-il encore dit, en référence aux armes du Hezbollah.

Le 23 juin dernier, les partisans du cheikh sunnite Ahmad el-Assir, qui s'est fait connaître par ses diatribes contre le Hezbollah chiite, ont tiré sur un barrage de l'armée. De violents combats s'en sont suivis jusqu'à ce que la troupe prenne le QG du cheikh près de Saïda (sud), après avoir perdu 18 militaires.

Depuis, le dignitaire salafiste est en fuite et il est recherché par la justice. L'une de ses épouses Amal, interviewée par la chaîne libanaise LBC, a affirmé ignorer où il se trouvait. Sa sœur a, quant à elle, affirmé "préférer qu'il tombe en martyr plutôt qu'il ne soit capturé".

Les combats de Saïda étaient les plus sanglants qu'ait connu le Liban depuis le déclenchement en mars 2011 du conflit en Syrie voisine où le Hezbollah est impliqué dans les combats au côté du régime de Bachar el-Assad, contre les rebelles en majorité sunnites.