"Les activités du Hezbollah en Syrie entravent la formation d'un nouveau gouvernement", accuse Gemayel

Le chef du parti Kataëb, Amine Gemayel, a indiqué lundi, lors d'une conférence de presse, que l'implication du Hezbollah dans le conflit en Syrie a "un impact négatif sur l'union nationale au Liban".

"Le Hezbollah ne respecte pas la déclaration de Baabda (qui prône la politique de distanciation du Liban à l'égard des conflits dans la région, ndlr), cela a aggravé la situation au Liban", a estimé M. Gemayel. "Les activités du mouvement chiite (en Syrie) entravent la formation d'un nouveau gouvernement", a encore dit l'ancien président.

Selon M. Gemayel, les séances parlementaires prévues cette semaine ont été reportés à cause de l'implication du Hezbollah en Syrie.

Le chef du parti Kataëb s'est également dit inquiet de l'impact des activités du mouvement chiite sur les Libanais vivant dans le Golfe. "Beaucoup de familles libanaises dépendent de leurs proches qui vivent dans les pays de cette région", a-t-il dit. "Le Liban est en danger", a-t-il poursuivi.

Les riches monarchies pétrolières accueillent d'importantes communautés libanaises de différentes confessions, y compris chiite, qui n'affichent cependant pas leur appartenance politique dans ces pays où les partis sont interdits.

 

Au total, 360.000 Libanais travaillent dans le Golfe, transférant chaque année quelque quatre milliards de dollars vers leur pays, selon le quotidien libanais Annahar.

 

Fidèle allié du président syrien Bachar el-Assad, le Hezbollah est engagé militairement aux côtés de son régime, qui fait face depuis mars 2011 à un soulèvement devenu rébellion armée.

 

Les monarchies sunnites du Golfe de leur côté soutiennent les rebelles, principalement sunnites. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a averti qu'il pourrait inscrire le Hezbollah sur sa liste des groupes terroristes et s'en prendre à ses membres installés dans la région.