A l'appel du parti salafiste "al-Tahrir" une manifestation a eu lieu après la prière du vendredi à Tarik el-Jdidé, à Beyrouth, en signe de protestation contre les récents développements sécuritaires à Saïda (Liban-Sud) et notamment à proximité de l'ancien "quartier général" d'Ahmad el-Assir à Abra. Lors du rassemblement, les manifestants ont affirmé qu'ils "ne se tairont pas sur qui s'est passé à Saïda", affichant leur solidarité avec le cheikh salafiste.
Simultanément, un sit-in a eu lieu, à l'appel du même parti, à Tripoli (Liban-Nord) au sein de la mosquée Mansouri, en signe de protestation contre l'opération de Abra. A l'issue du sit-in, les manifestants ont organisé une marche dans les rues de la ville où des routes ont été bloquées et des tirs en l'air ont été signalés.
Un mouvement similaire a été également organisé à Saadnayel, dans la Békaa, où une brève manifestation a été organisée devant la mosquée Ali ben Abi Taleb.
A Saïda, au terme de la prière à la mosquée Zaatari, des groupes de jeunes en colère se sont dirigés vers Abra afin d'organiser un sit-in à la mosquée Bilal ben Rabah, qui était la place forte de cheikh el-Assir. Les soldats de l'unité de l'armée en poste dans le secteur ont tiré en l'air afin de disperser les manifestants et une vive tension était perceptible en début d'après-midi dans la région, l'armée voulant empêcher les protestataires de rejoindre la mosquée Bilal ben Rabah. Cette manifestation a été organisée à la suite du prêche du mufti de Saïda qui a été jugé trop conciliant dans son commentaire des événements de Abra. Face à la colère des groupes de jeunes présents, le chef du bloc parlementaire du Courant du futur, Fouad Siniora, et les responsables de la "Jamaa islamiya" - présents à la mosquée Zaatari - ont déployé des efforts afin de calmer la situation.
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