Le bloc parlementaire du Futur a condamné mardi l'attaque contre l'armée, par des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir, à Saïda. "Nous condamnons toute attaque de n'importe quelle partie et pour n'importe quelle raison contre la troupe. L'incident de Saïda est un acte criminel qui ne peut être toléré", selon le communiqué publié à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc qui a eu lieu exceptionnellement à la résidence de la députée de Saïda, Bahia Hariri.
Le bloc du Futur a dans ce contexte appelé à la mise en place d'un plan de sécurité global dans la grande ville du Liban-Sud et ses environs en vertu duquel le port d'armes sera interdit pour toutes les parties. Le communiqué a insisté de ce fait sur la nécessité de fermer les appartements et démanteler les postes sécuritaires appartenant au Hezbollah et ses alliés dans la région.
Dans son communiqué, le Bloc du futur a noté plusieurs remarques qui ont accompagné les développements sécuritaires à Abra et l'opération menée par l'armée libanaise, exigeant une réponse claire de la part des responsables politiques et sécuritaires.
En réponse à l'armée qui a demandé dans un communiqué, dimanche, aux partis politiques d'afficher clairement leur positionnement soit aux côtés de la troupe, soit aux côtés des promoteurs de la discorde, le Bloc du futur a tenu à assurer qu'elle sera toujours du côté de l'Etat et de ses institutions, notamment l'institution militaire dont le rôle est de protéger le pays et le peuple.
Dans son communiqué, le Bloc a néanmoins demandé "qui sont les éléments armés qui ont tiré sur la résidence de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri à Majdelyoun et pourquoi des membres du Hezbollah se sont déployés dans la région, y établissant des barrages militaires ? Comment des éléments armés du Hezbollah ont-ils pu prendre part aux combats et tirer à partir de la colline de Mar Elias surplombant Saïda en direction de certains quartiers de la ville", a ajouté le communiqué.
Le Bloc du futur a enfin demandé si le commandement de l'armée est au courant des informations "dangereuses" selon lesquelles des membres armés du parti chiite ont patrouillé Abra en fouillant des appartements et des immeubles et ont procédé à des arrestations à l'issue de l'opération militaire.
Quelques minutes plus tôt, l'ancien Premier ministre, Fouad Siniora, a également appelé l'armée libanaise à traiter toutes les parties sous les mêmes critères. "Il n'est pas permis d'en finir avec le groupe d'el-Assir et de garder sous silence les violations de la loi par d'autres parties, à travers les appartements sécuritaires", a déclaré M. Siniora.
Ahmad el-Assir avait promis une escalade de violence si les appartements de Abra (une banlieue de Saïda), habités selon lui par des membres du Hezbollah, n’étaient pas évacués.
Les plus commentés
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Mikati : Le don de l'UE n'est pas une condition pour que les réfugiés syriens restent au Liban
Macron reçoit Joumblatt : la France « pleinement engagée » dans une désescalade au Liban-Sud