Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le général Michel Aoun, a estimé mardi que l'armée libanaise a été victime d'une embuscade préméditée à Saïda (Liban-Sud), qualifiant d'"amers" les combats qui ont lieu dans les rues.
Les affrontements qui ont éclaté dimanche entre la troupe et des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir ont fait au moins 17 morts et plus de 70 blessés dans les rangs de l’armée. Lundi, l’armée a pris le contrôle du "quartier général" d'el-Assir à Abra, une banlieue de Saïda.
"Le peuple libanais a le droit de savoir ce qui s'est rééllement passé à Saïda et il revient à la justice de dévoiler la vérité", a déclaré M. Aoun à l'issue de la réunion hebdomadaire de son Bloc parlementaire à Rabieh, exigeant une enquête "de très haut niveau". Et de noter : "Jusqu'à ce jour, nous n'avons aucune information sur la bataille de Nahr el-Bared (qui a opposé, en 2007, la troupe au groupuscule terroriste Fateh el-Islam dans ce camp de réfugiés palestiniens, ndlr) et les détenus sont très bien reçus dans la prison de Roumieh", a martelé M. Aoun.
Selon lui, bien que "très douloureux", l'incident de Abra a remonté le moral de la troupe et lui a redonné confiance, espérant qu'elle aura dorénavant la réponse adéquate à tout incident sécuritaire.
Commentant l'appel, dimanche, d'Ahmad el-Assir aux soldats sunnites de l'armée à déserter, le chef du CPL a estimé que les sunnites constituent une des bases de la troupe qui n'a fait que riposter à une attaque.
Les affrontements qui ont éclaté dimanche entre la troupe et des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir ont fait au moins 17 morts et plus de 70...
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