Au lendemain des affrontements entre ses partisans et des combattants du Hezbollah, mardi à Saïda (Liban-Sud), le cheikh salafiste Ahmad el-Assir, imam de la mosquée de Bilal Ben Rabah, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il aurait souhaité ne pas arriver à ce jour. "Depuis un an, nous organisons des manifestations pour appeler à relancer les discussions autour d'une stratégie de défense afin que les armes (du Hezbollah) soient entre les mains de l'Etat, a-t-il déclaré.Tout le monde a lancé des promesses dans ce sens afin que nous quittions la rue, sans jamais les tenir."
"Nous sommes quotidiennement la cible d'attaques à Saïda, nous avons plusieurs fois haussé le ton, mais l'Etat n'a pas pu nous défendre. Pour cette raison, nous avons annoncé la formation des +brigades de la résistance libre à Saïda+", a poursuivi l'imam.
S'adressant aux habitants de Haret Saida , cheikh Assir a déclaré : "J'aurai aimé ne pas arriver à ce jour où nous sommes la cible de roquettes lancées par vous. Nous sommes obligés de vivre ensemble, privilégiez donc la raison afin d'éviter le pire."
Cheikh Assir a affirmé à plusieurs reprises que le mouvement chiite utilisait des appartements à Abra, la banlieue de Saïda où les heurts ont eu lieu mardi, pour cacher des armes et des combattants. A ce propos, il a déclaré lors de sa conférence de presse : "L'existence de ces appartements a amené au déploiement de l'armée dans la région, ce qui a provoqué une grande tension avec nos partisans que nous essayons de calmer depuis six mois déjà."
Le cheikh salafiste a indiqué que le ministre démissionnaire de l'Intérieur Marwan Charbel lui avait promis, il y a sept mois, de régler l'affaire des appartements dans 15 jours. "Nous n'avons vu aucun résultat jusqu'à ce jour", a-t-il déclaré.
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