L'organisation islamiste, qui lutte en Syrie contre les forces du président Bachar al-Assad, fait désormais l'objet d'un gel de ses avoirs au niveau international et d'un embargo sur ses armes, a précisé le comité de sanctions du Conseil.
La France et le Royaume-Uni ont poussé à mettre Al-Nosra sur cette liste, après avoir bloqué une demande en ce sens du gouvernement syrien.
Le chef du Front Al-Nosra, Abou Mohammed al-Joulani, avait annoncé en avril qu'il prêtait allégeance au chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, confirmant les liens entre ces rebelles et l'organisation islamiste fondée par Oussama ben Laden.
Les experts affirment qu'Al-Nosra reçoit de l'aide des affiliés d'Al-Qaïda basés en Irak, et le Conseil de sécurité mentionne explicitement les liens d'Al-Nosra avec cette mouvance irakienne d'Al-Qaïda.
Le gouvernement américain avait classé l'an dernier Al-Nosra comme "organisation terroriste" et ajouté ce mois-ci al-Joulani à sa liste noire des personnalités "terroristes".
Ce groupe, formé de combattants syriens et de volontaires étrangers, a pour ambition d'instaurer une gouvernance islamique dans la Syrie de l'après-Assad, ce que rejette l'Armée syrienne libre (ASL), la principale composante de la rébellion.
Les pays occidentaux essaient de prendre des mesures contre Al-Nosra pour favoriser les rebelles plus modérés.
Cette décision de l'ONU "vient souligner la claire distinction qu'il convient d'opérer entre l'opposition démocratique en Syrie, qui a notre plein soutien et que nous souhaitons renforcer, et les éléments terroristes que nous condamnons sans ambiguïté", a estimé à Paris le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.
La guerre en Syrie, qui fait rage depuis 26 mois, a entraîné la mort de plus de 94.000 personnes.
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