Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Michel Aoun a estimé vendredi, lors d'une conférence de presse tenue quelques minutes après la prorogation par les députés libanais du mandat de la Chambre, que le retard dans l'adoption par le Parlement d'une nouvelle loi électorale est dû à plusieurs raisons.
"Nous sommes arrivés à cette situation après trois mois de paralysie (de la Chambre) engendrés par l'assassinat de l'ancien chef des renseignements de la police, Wissam el-Hassan, en octobre 2012", a estimé M. Aoun à l'issue d'une réunion de son bloc parlementaire organisée à Rabieh pendant que les députés votaient au Parlement. "Plusieurs projets de loi ont été étudiés et plusieurs propositions ont été avancées", en vain, a-t-il ajouté.
Pour le chef du CPL, qui était opposé à la prorogation, "les intentions (derrière cette prorogation) sont très mauvaises. Le patriarche maronite (Béchara Raï) et même le président de la République (Michel Sleiman) s'opposent à cette prorogation", a-t-il dit.
Selon M. Aoun, "les raisons présentées pour la prorogation du mandat (du Parlement) ne justifient pas le report des élections législatives". "Nous avons perdu l'équilibre de notre système interne à cause des intérêts externes", a affirmé le chef du CPL.
Le chef du CPL a appelé le conseil Constitutionnel à prendre la bonne décision. "J’espère que le conseil constitutionnel ne commettra pas une faute historique (...)", a-t-il encore dit. Michel Aoun avait annoncé son intention de présenter un recours au Conseil constitutionnel en cas de prorogation du mandat des députés.
Le Parlement libanais a prolongé son mandat vendredi et reporté les élections prévues en juin en raison de l'incapacité des partis politiques à s'accorder sur une loi électorale mais surtout des profondes divisions suscitées par la guerre en Syrie voisine.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Derrière la visite de Walid Boukhari à Meerab
Le Hamas accepte une proposition de cessez-le-feu qataro-égyptienne, Israël la juge "adoucie et inacceptable" : jour 213 de la guerre de Gaza