Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Un ministre émirati dénonce l'ingérence du Hezbollah en Syrie

Le ministre d'Etat émirati des Affaires étrangères, Anwar Gargash, a dénoncé mardi "l'ingérence flagrante" du Hezbollah libanais chiite en Syrie, où il combat aux côtés du régime, estimant qu'elle avivait les tensions confessionnelles dans la région.

"Nous sommes inquiets en raison de l'ingérence flagrante du Hezbollah en Syrie", a déclaré le responsable lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, Alistair Burt.

Il a estimé que le dernier discours du chef de la formation chiite Hassan Nasrallah confirmant sa participation aux combats "a dévoilé le véritable visage du Hezbollah, qui s'est toujours posé en défenseur du territoire libanais face à Israël mais dont les armes sont tournées vers l'intérieur, vers le Liban et la Syrie".

La position du Hezbollah "a des implications extrêmement négatives, car elle prolonge le conflit en Syrie et y entraîne le Liban, qui ne peut pas supporter de telles aventures", comme elle "avive les tensions confessionnelles dans la région".

Un autre pays du Golfe, Bahreïn, avait déjà condamné le Hezbollah, interdisant lundi aux mouvements politiques de ce pays --secoué par des manifestations chiites sporadiques-- d'avoir des contacts avec le mouvement libanais.

Dimanche, le chef de la diplomatie de Bahreïn, cheikh Khaled ben Ahmad Al-Khalifa, avait estimé que Hassan Nasrallah était "un terroriste" qu'il fallait stopper à tout prix.

Pour sa part, le ministre britannique a critiqué les livraisons prévues de systèmes sol-air perfectionnés S-300 au régime de Bachar Al-Assad par Moscou.

"Nous estimons que la Russie devrait user de son influence auprès du régime (syrien) pour l'amener à négocier afin de mettre un terme au conflit, et non pour prolonger ce conflit", a-t-il dit.

Les deux ministres ont souligné au cours de la conférence de presse que la tenue de la nouvelle conférence de paix sur la Syrie, prévue à Genève, était la seule issue pour parvenir à un transfert du pouvoir et ne pas prolonger le conflit dévastateur.

Interrogé sur les divergences qui minent l'opposition syrienne et l'ont empêchée jusqu'à présent de constituer une délégation, M. Gargash a reconnu que les résultats de la réunion de l'opposition à Istanbul étaient "décevants, mais nous ne sommes pas encore parvenus au bout du chemin".

"L'opposition doit être élargie pour être plus représentative et jouir du soutien requis à l'avenir", a-t-il dit.

Selon des opposants syriens, les Emirats et l'Arabie saoudite font pression pour élargir l'opposition et réduire ainsi l'influence des Frères musulmans, soutenus eux par le Qatar et la Turquie.
Le ministre d'Etat émirati des Affaires étrangères, Anwar Gargash, a dénoncé mardi "l'ingérence flagrante" du Hezbollah libanais chiite en Syrie, où il combat aux côtés du régime, estimant qu'elle avivait les tensions confessionnelles dans la région."Nous sommes inquiets en raison de l'ingérence flagrante du Hezbollah en Syrie", a déclaré le responsable lors d'une conférence de...