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Armes chimiques en Syrie : présomptions d'utilisation "de plus en plus étayées" (Fabius)

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a fait état lundi à Bruxelles de "présomptions d'utilisation d'armes chimiques de plus en plus étayées" en Syrie.

"Il y a des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d'usage localisé d'armes chimiques", a déclaré M. Fabius en sortant d'une réunion avec ses homologues européens.

Il a précisé que ces informations, basées "sur les éléments dont nous disposons", faisaient l'objet de "vérifications très précises".

"Nous nous consultons avec nos partenaires pour voir quelles conséquences concrètes il faut en tirer", a ajouté M. Fabius avant de rejoindre Paris où il devait s'entretenir de la Syrie dans la soirée avec ses homologues américain John Kerry et russe Sergueï Lavrov.

L'armée syrienne a eu recours à des armes chimiques contre les forces rebelles qui tiennent les faubourgs de Damas, selon deux reporters du journal français Le Monde présents sur place en avril et mai et dont le récit est publié lundi.

Les envoyés spéciaux du Monde disent avoir "été témoins plusieurs jours d'affilée" d'utilisation d'explosifs chimiques et de leurs effets sur les combattants sur le front de Jobar, "quartier à la sortie de Damas où la rébellion a pénétré en janvier".

Concernant le débat sur la levée de l'embargo européen sur les armes à destination des rebelles, M. Fabius a souligné qu'il n'y avait "pas d'accord" entre les ministres en milieu d'après-midi.

Or "il est très important que l'Europe prenne une position unie dans cette affaire", a-t-il précisé.

Pour cela, la France "est donc favorable à la solution 3" présentée par le service diplomatique de l'UE, qui prévoit un amendement au paquet de sanctions prises à l'encontre de la Syrie, assorti de conditions et d'un délai.

Le débat se poursuivait entre ministres pour déterminer ces conditions, qui seraient en partie liées aux avancées de la solution politique au conflit après la conférence Genève 2 qui doit se tenir en juin à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie.

Ce compromis, typique des négociations au sein de l'UE, permettrait que "l'on favorise le consensus européen, que l'on puisse permettre aux résistants d'avoir les armes nécessaires et que ces armes soient contrôlées", a expliqué M. Fabius.

"J'espère que mes collègues seront sur cette position", a ajouté le ministre français, le premier à s'exprimer publiquement sur la teneur des discussions ministérielles.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a fait état lundi à Bruxelles de "présomptions d'utilisation d'armes chimiques de plus en plus étayées" en Syrie."Il y a des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d'usage localisé d'armes chimiques", a déclaré M. Fabius en sortant d'une réunion avec ses homologues européens.Il a précisé que ces...