Craignant que les marques occidentales se détournent de leurs fournisseurs bangladais, le gouvernement avait annoncé lundi la mise en place d’une nouvelle commission d’enquête devant inspecter les quelque 4 500 usines textiles à la recherche d’éventuels défauts de construction. Le ministre du Textile a été nommé à la tête de cette commission. Le gouvernement avait fait une annonce similaire après un incendie dans une usine textile près de Dacca en novembre dernier, qui avait déjà fait 111 morts. Mais les inspections avaient été jugées nettement insuffisantes pour faire progresser les conditions de sécurité déplorables dans ce secteur industriel.
Plus de 3 000 ouvriers travaillant pour des marques occidentales d’habillement, telles que le britannique Primark (Associated British Foods) et l’espagnol Mango, étaient à leur poste lorsque le Rana Plaza, situé à la périphérie de Dacca, s’est effondré voici 15 jours comme un château de cartes. Un porte-parole de l’armée en charge des secours, le lieutenant Mir Rabbi, a d’ailleurs indiqué hier que « le bilan s’élève désormais à 803 morts », dont 790 personnes retrouvées dans les ruines et 13 décès de blessés ayant succombé à l’hôpital. Selon les autorités, 2 437 personnes ont été secourues vivantes. Des ouvriers avaient signalé des fissures sur le bâtiment la veille, en vain. D’après un responsable de l’enquête, des vibrations dues notamment à de gros générateurs sont à l’origine de l’effondrement du Rana Plaza. Une douzaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête, dont le propriétaire de l’immeuble et les propriétaires des ateliers de confection.
(Source : AFP)
commentaires (2)
Les vrais responsables sont les donneurs d'ordres...toutes ces marques fleurons du "libéralisme" et qui n'ignorent en rien les conditions de travail abominables de ces pays...assez d'hypocrisie comme çà...assez de mensonges...assez de criminalité "légale"...que les vrais responsables soient mis en accusation, jugés et condamnés. Salopards!
GEDEON Christian
16 h 50, le 09 mai 2013