Homs, troisième ville du pays et une des premières à se soulever il y a deux ans au début de la révolte contre le régime qui s’est par la suite militarisée, est aujourd’hui contrôlée à 80 % par l’armée qui bombarde au quotidien les poches rebelles. Depuis juin 2012, les troupes régulières assiègent avec des barrages draconiens les quartiers rebelles du centre-ville, à la périphérie duquel se déroulent des combats acharnés. Hier, l’armée bombardait Khaldiyé, Qarabis, Qoussour et Jouret el-Chiyah.
« Trois cents jours ont passé alors que le monde observe les bras croisés toutes sortes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis dans cette ville », poursuit le CNS dans un communiqué. « Les écoles et les hôpitaux ont été détruits, l’eau et l’électricité ont été coupées, ainsi que les communications et l’approvisionnement en nourriture (...), les civils sont privés de médicaments et de soins », ajoutent les opposants.
« Ce matin, j’ai assisté à l’enterrement d’un ami, père de deux enfants. En revenant des funérailles, j’ai appris qu’un autre ami a péri. C’est ça notre quotidien, affirme Abou Bilal, militant bloqué dans la vieille ville depuis 10 mois. La mort nous entoure tous les jours. »
Le CNS a dénoncé également « la politique de nettoyage confessionnel » pratiquée par le clan alaouite au pouvoir contre la population sunnite, majoritaire dans le pays et prorébellion.
C'est un " GÉNOCIDE " ! Où sont tous les champions des droits de l'homme ?
12 h 38, le 08 avril 2013