Un chasseur iranien F-4 Phantom a tenté d'intercepter un drone américain Predator "au-dessus des eaux internationales" du Golfe mais a renoncé après l'arrivée sur zone de deux avions militaires américains, a annoncé jeudi le porte-parole du Pentagone George Little.
"L'un des deux appareils américains a lâché un leurre pour mettre en garde l'appareil iranien, qui a alors renoncé à la poursuite", a-t-il ajouté, rappelant qu'un avion iranien avait déjà tiré sur un drone américain en novembre.
Les faits se sont déroulés mardi. Le Predator effectuait un "vol secret de surveillance de routine au-dessus des eaux internationales du Golfe" lorsque le F-4 s'est approché, a détaillé le porte-parole. Les deux appareils se sont approchés à une distance de 16 miles, soit une trentaine de kilomètres.
Le Predator a alors été "escorté par deux avions militaires américains" non identifiés, vraisemblablement des chasseurs. Le leurre, une sorte de fusée éclairante destinée à tromper les missiles à tête infrarouge, a convaincu l'avion iranien d'abandonner la poursuite, selon M. Little.
"A la suite de l'incident de novembre dernier quand un chasseur iranien avait tiré sur un Predator non armé, les Etats-Unis avaient fait savoir aux Iraniens qu'ils continueraient à conduire des vols de surveillance au-dessus des eaux internationales selon une pratique établie de longue date et en raison de leur engagement pour la sécurité dans la région", a assuré M. Little dans un communiqué.
"Nous leur avons aussi indiqué que nous nous réservons le droit de protéger nos biens militaires ainsi que nos hommes", a-t-il ajouté.
Le 1er novembre, cinq jours avant la présidentielle américaine, deux avions iraniens avaient ouvert le feu au canon sur un drone Predator au-dessus des eaux du Golfe. Le drone n'avait pas été touché et avait pu retourner sans encombre à sa base, dont la localisation n'avait pas été dévoilée.
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