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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Kerry aux Égyptiens : Efforts et compromis !

Le secrétaire d’État américain John Kerry lors de sa rencontre avec le président égyptien Mohammad Morsi au palais présidentiel au Caire.  Khaled Desouki/AFP

Le secrétaire d’État américain John Kerry a appelé hier à « davantage d’efforts et de compromis pour rétablir l’unité, la stabilité politique et la santé économique en Égypte », dans un communiqué à l’issue d’un entretien avec le président Mohammad Morsi.
Le chef de la diplomatie américaine, qui effectue sa première tournée internationale, a indiqué avoir eu des entretiens « francs et constructifs » avec le président islamiste, qui ont notamment porté sur « la réforme de la police, la protection des organisations non gouvernementales, l’importance de faire avancer les droits et les libertés de tous les Égyptiens », a-t-il ajouté. Il a également annoncé que son pays allait accorder 250 millions de dollars pour aider l’Égypte à surmonter la grave crise économique qu’elle traverse. Et il a déclaré avoir informé M. Morsi que Washington « allait apporter (une première tranche de) 190 millions de dollars sur les 450 millions » en discussion avec le Congrès. Soixante millions supplémentaires sont prévus dans le cadre d’un fonds pour les entreprises.
Le président Barack Obama avait promis en 2011 un allègement de la dette de l’Égypte vis-à-vis des États-Unis, à hauteur d’un milliard de dollars, dont 450 millions sont en négociations entre Le Caire, l’administration américaine et le Congrès. Cette aide économique, a souligné M. Kerry, est annoncée après avoir obtenu « des assurances du président Morsi » sur la mise en œuvre de réformes liées à l’obtention de 4,8 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI), actuellement retardée en raison des troubles politiques.

« Compromis significatifs »
Samedi, M. Kerry avait aussi lié la crise économique à l’impasse politique, appelant régime et opposition à faire « des compromis significatifs ». Car depuis son élection, M. Morsi, premier président civil d’Égypte, fait face à des crises à répétition, et le Front du salut national (FSN), principale coalition de l’opposition, a appelé à boycotter les législatives. M. Kerry a vu samedi des opposants et a rencontré hier des représentants de la société civile. Mais deux des principaux chefs du FSN, Hamdeen Sabbahi et Mohammad el-Baradei, ont boycotté l’entrevue, invoquant des pressions américaines pour les convaincre de participer aux législatives.
Allié pendant 30 ans au régime Moubarak, Washington marche sur des œufs avec « la nouvelle Égypte », M. Obama semblant privilégier sa relation avec le président égyptien. Pour les Américains, le dilemme est de soutenir les aspirations démocratiques des Égyptiens sans fâcher l’un de ses principaux alliés régionaux, lié à Israël par un traité de paix.
Par ailleurs, avant que M. Kerry ne s’envole pour Riyad où il discutera avec des dirigeants du Golfe, de l’Iran et de la Syrie, des centaines de supporteurs de football « ultras » ont brièvement bloqué la route menant à l’aéroport du Caire, retardant le vol du secrétaire d’État américain. Les manifestants ont fini par lever le camp et la circulation a pu reprendre. Ces ultras ont organisé plusieurs rassemblements de ce genre pour réclamer des peines sévères contre les responsables de la mort de plus de 70 personnes à l’issue d’un match l’an dernier à Port-Saïd.
(Sources : AFP)
Le secrétaire d’État américain John Kerry a appelé hier à « davantage d’efforts et de compromis pour rétablir l’unité, la stabilité politique et la santé économique en Égypte », dans un communiqué à l’issue d’un entretien avec le président Mohammad Morsi.Le chef de la diplomatie américaine, qui effectue sa première tournée internationale, a indiqué avoir eu des...
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