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Liban - Diplomatie

La possession d’armes par le Hezbollah et d’autres groupes, une menace pour la stabilité du Liban, affirme Ban

Dans son dernier rapport sur l’application de la 1701, Ban Ki-moon souligne que le conflit en Syrie soulève « de sérieux défis pour la sécurité du Liban », invitant à ce sujet le gouvernement syrien à « cesser toutes les violations de la frontière » avec le Liban.

« En dépit de la situation en Syrie et dans la région, le calme s’est maintenu le long de la ligne bleue et dans la zone d’opérations de la Finul au cours de la période considérée, du 30 octobre 2012 au 28 février 2013. Bien qu’il n’y ait pas eu de progrès substantiels, Israël et le Liban ont continué d’affirmer leur volonté d’appliquer la résolution 1701 (2006) », indique le nouveau rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sur l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, rendu public hier. Ce rapport de 18 pages fournit une analyse détaillée de l’application de la résolution au cours de cette période. Il met en exergue « le conflit en Syrie qui continue de soulever de sérieux défis pour la sécurité et la stabilité du Liban ». « L’absence de progrès dans la délimitation et la démarcation de la frontière libano-syrienne ne justifie pas les violations graves et répétées de l’intégrité territoriale du Liban, causant la mort et la destruction », constate le secrétaire général de l’ONU qui demande au gouvernement syrien de « cesser toutes les violations de la frontière et de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité 1559, 1680 et 1701 ».

 

(Lire aussi : L’ONU craint que le Liban soit entraîné dans la guerre civile syrienne )


Dans ce rapport, le chef de l’ONU constate que l’implication présumée de certains éléments libanais dans le conflit en Syrie est contraire à la politique de distanciation du Liban (à l’égard de la crise syrienne). Le secrétaire général exprime aussi une vive inquiétude face aux rapports faisant état de l’incident de Tell Kalakh impliquant des ressortissants libanais et la mort des combattants du Hezbollah en Syrie. « Une telle participation et la contrebande d’armes transfrontière représentent un danger pour le Liban », note Ban Ki-moon, tout en appelant tous les dirigeants politiques libanais à « prendre des mesures pour veiller à la neutralité du pays du Cèdre face aux conflits externes en vertu de la déclaration de Baabda ».

 

(Pour mémoire : L'armée syrienne libre menace de porter la guerre au Liban)

 


Élections : améliorer la représentation des femmes
Le secrétaire général de l’ONU demeure en outre préoccupé par l’impasse politique qui continue à prévaloir dans la foulée de l’assassinat du général Wissam el-Hassan, le 19 octobre dernier. Il félicite le leadership du président Michel Sleiman dans ses efforts visant à réduire les tensions politiques et à assurer la stabilité du Liban face à la prolongation du conflit en Syrie. Il craint toutefois que les désaccords sur la loi électorale n’aient éclipsé la préparation nécessaire aux élections législatives. Ce qui le pousse à encourager toutes les parties à veiller à ce que les élections aient lieu « sur une base consensuelle dans le délai légal et constitutionnel ».

 

(Pour mémoire : Coup d’envoi d’un projet médiatique pour soutenir la candidature des femmes aux législatives)


L’ONU continue de fournir un appui technique aux responsables pour la préparation des élections. À cet égard, Ban Ki-moon espère que les arrangements convenus comprendront des mesures visant à améliorer la représentation des femmes tout en soulignant l’importance d’élections « libres, justes et crédibles dans les délais prévus pour la stabilité du Liban et le progrès politique continu ».

Armes et dialogue national
« La possession d’armes par le Hezbollah et par d’autres groupes sur lesquels l’État n’exerce pas de contrôle représente une menace pour la souveraineté et la stabilité du Liban et est contraire aux obligations qui incombent au pays en vertu des résolutions 1559 et 1701 », indique le rapport. Le secrétaire général exprime son regret devant l’incapacité des dirigeants libanais à se rencontrer dans le cadre du dialogue national pour discuter de cette question et d’autres. Et Ban d’encourager sur ce plan toutes les parties concernées à répondre à l’appel du président libanais pour la reprise du dialogue le plus tôt possible, « car seul le processus politique piloté par le Liban avec pour objectif de faire en sorte que toutes les armes dans le pays soient placées sous l’autorité du gouvernement libanais permettra d’atteindre cet objectif ».
Le secrétaire général de l’ONU persiste à croire qu’un dialogue national reste le seul moyen de progresser.

305 000 réfugiés syriens et 31 000 Palestiniens
Le rapport onusien note par ailleurs que « la très forte augmentation du nombre de réfugiés syriens au Liban pose un problème de plus en plus important pour le pays et pèse lourdement sur ses ressources ». Le secrétaire de l’ONU félicite le gouvernement libanais pour avoir assumé ses obligations humanitaires et avoir accueilli et assisté les déplacés syriens. D’après les estimations du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 305 000 réfugiés reçoivent l’assistance du gouvernement libanais, soit plus que le double du chiffre figurant dans le précédent rapport.

 

(Lire aussi : Réfugiés syriens : le Liban au bord de l'implosion)

 

En outre, 31 000 réfugiés palestiniens ont été déplacés de Syrie au Liban le 25 février. Ce flux de réfugiés et le défi qu’il pose ont été soulevés lors des entretiens de Ban Ki-moon avec le président Michel Sleiman le 30 janvier, à Koweït, en marge de la conférence humanitaire internationale des donateurs pour la Syrie, et avec le Premier ministre Mikati, le 25 janvier à Davos, en marge du Forum économique mondial. Les fonds à Koweït devraient contribuer à alléger la charge qui pèse sur le gouvernement libanais, note le rapport onusien.

 



La Finul et l’armée libanaise
Le secrétaire général s’est dit préoccupé par les incidents qui ont restreint la liberté de mouvement de la Finul et les cas de comportement agressif envers le personnel de la Finul. Alors que le nombre d’incidents reste marginal par rapport au nombre total des activités opérationnelles menées par la Finul, certains de ces incidents sont en violation avec les résolutions 1701, 1773 (2007) et ont le potentiel de dégénérer et de compromettre les opérations de la Finul. « La liberté de mouvement de la Finul fait partie intégrante de la mise en œuvre effective de son mandat », note Ban Ki-moon.


Concernant l’armée, le rapport indique que les exigences au cours de cette période ont été lourdes pour l’armée libanaise, dans le sud du pays, aux côtés de la Finul, le long de la frontière avec la Syrie, et en termes de sécurité intérieure, « le tout sur fond de turbulences régionales intenses et par conséquent de tensions politiques et sectaires à l’intérieur du Liban ».


Le secrétaire général de l’ONU a relevé avec satisfaction que « l’armée libanaise a, pour la première fois, à l’instigation du gouvernement libanais, cherché à établir des priorités stratégiques pour ses besoins immédiats à la lumière de ces défis multiples, y compris à travers l’élaboration du plan pour accroître ses capacités ». Il a salué le travail accompli sur le plan du renforcement des capacités de l’armée et les efforts pour répondre aux besoins et objectifs du dialogue stratégique. « L’ONU continuera également à soutenir les efforts déployés par les services de sécurité libanais, en collaboration avec les bailleurs de fonds, pour améliorer la gestion intégrée des frontières », ajoute le rapport.

Possibilités d’exploitation pétrolière et gazière
Dans le document, Ban note « les possibilités d’exploitation pétrolière et gazière en Méditerranée orientale, y compris les avantages potentiels de l’exploitation des ressources extracôtières, à la fois pour Israël et le Liban ». Il a exprimé l’espoir que les deux pays pourront faire des progrès sur la délimitation de leurs zones économiques exclusives maritimes et entreprendre les préparatifs nécessaires à l’exploration. Il a indiqué que l’ONU est prête à aider les deux parties à cet égard, si elles en font la demande.

 

(Pour mémoire : Bassil : Le forage pétrolier débutera fin 2015)


Dans ses observations, Ban Ki-moon salue « la grande résilience du peuple libanais dans le contexte de l’évolution régionale et les menaces, en particulier celles relatives à la crise en Syrie ». Il rend hommage à sa générosité à recevoir un grand nombre de déplacés fuyant le conflit. Les dispositions mises en place par la résolution 1701 « ont aidé à la stabilité, bien que fragile, du Liban, et aussi au calme sans précédent qui continue de prévaloir le long de la ligne bleue entre le Liban et Israël depuis 2006 ».

 

 

« En dépit de la situation en Syrie et dans la région, le calme s’est maintenu le long de la ligne bleue et dans la zone d’opérations de la Finul au cours de la période considérée, du 30 octobre 2012 au 28 février 2013. Bien qu’il n’y ait pas eu de progrès substantiels, Israël et le Liban ont continué d’affirmer leur volonté d’appliquer la résolution 1701...

commentaires (4)

Raisonnement Ban...cal!Avec ces gens là,c'est la bé..Ban..dade!Take him to the Ban Ki moon...

GEDEON Christian

13 h 03, le 02 mars 2013

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Commentaires (4)

  • Raisonnement Ban...cal!Avec ces gens là,c'est la bé..Ban..dade!Take him to the Ban Ki moon...

    GEDEON Christian

    13 h 03, le 02 mars 2013

  • Ce mr ban machin ne l'ouvre que pour nous déprimer, comme ses employeurs lui demande de faire.

    Jaber Kamel

    12 h 45, le 01 mars 2013

  • Je ne sais pas s'ils se rendent compte à l'ONU qu'ils sont aussi inefficaces que notre gouvernement. Ils nous balancent toujours leurs analyses et conclusions avec dix temps de retard alors que nous dénonçons depuis longtemps les faits qu'ils relèvent. N'importe quel vrai Libanais sait depuis toujours que les armes bloquent tout dans le pays, faussent tout débat et sont le danger mortel du Liban. Le nombre de réfugiés ? C'est un million selon les organisateurs, 350.000 selon la police. L'exploration des gisements en Méditerranée ? Si elle veut être efficace pour une fois, que l'ONU prenne l'initiative d'officialiser et valider nos frontières maritimes avec la Syrie et Israël (oui, oui, lecteurs étrangers, je comprends votre consternation). Quant aux "dispositions mises en place par la résolution 1701", j'ai dû louper plusieurs épisodes. Peut-on me rafraichir la mémoire et me citer un seul des points de cette résolution qui aurait été appliqué ?

    Robert Malek

    12 h 11, le 01 mars 2013

  • Paroles et Constatations justes. Il reste aux Libanais, à TOUS les Libanais, de les comprendre. L'avenir du Liban est aux mains des Libanais uniquement. Quand TOUS penseront LEBNEN OU BASS, les SOLUTIONS sont très faciles. MAIS IL FAUT QUE TOUS SOIENT VRAIMENT LIBANAIS, DANS LEURS COEURS ET LEURS ÂMES ET DANS LEURS PAROLES ET LEURS ACTES... PAUVRE LIBAN, TON CALVAIRE VIENT DE TES FILS ET SEULEMENT D'EUX !

    SAKR LEBNAN

    09 h 04, le 01 mars 2013

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