Le ministre de l’Intérieur Kumar Shinde a indiqué pour sa part qu’il pouvait au moins confirmer deux explosions. « Les deux bombes étaient placées sur deux vélos différents et la distance entre elles étaient d’environ 100 à 150 mètres », a déclaré depuis New Delhi le ministre à la presse. M. Shinde a indiqué que les autorités indiennes avaient reçu des « éléments des services de renseignements sur la possibilité d’attaques et cette information a été partagée avec d’autres États », sans plus de précisions.
Le Premier ministre, Manmohan Singh, a qualifié les explosions d’ « acte lâche » et a appelé à punir les auteurs de ces attaques. Le dernier attentat en Inde avait fait 13 morts en septembre 2011, lors de l’explosion d’une bombe devant un tribunal à New Delhi. Le secrétaire indien aux Affaires étrangères Ranjan Mathai, en déplacement à Washington, a lui estimé que les auteurs des attaques n’étaient pas connus, sans toutefois écarter une implication étrangère. « Je ne suis pas sûr qu’il y ait des preuves d’un terrorisme local. Nous avons eu plusieurs attaques qui ont été inspirées ou menées depuis l’étranger », a-t-il déclaré, sans mentionner clairement le Pakistan, que l’Inde accuse régulièrement après des attentats sur son territoire.
De larges foules se sont massées près du site des explosions tandis que la police tentait de rassembler des preuves matérielles. « Les ambulances ont été envoyées d’urgence sur les lieux. Les corps sont arrivés et plus de cinquante personnes ont été évacuées », a déclaré Kailash Nath, un responsable de l’hôpital Osmania, où des familles en larmes cherchaient à obtenir des informations sur leurs proches.
Ces attentats interviennent peu après l’exécution, par pendaison, du séparatiste Mohammad Afzal Guru, après le rejet de sa demande de grâce par le président indien, Pranab Mukherjee. Par crainte de troubles dans la région à majorité musulmane du Cachemire indien, un couvre-feu avait été imposé dans la foulée mais cette exécution, sans annonce préalable, a provoqué des manifestations d’habitants en colère.
L’Inde a fait des efforts pour améliorer sa sécurité intérieure depuis les sanglants attentats de Bombay en novembre 2008, perpétrés par un commando de dix hommes et qui avaient fait 166 morts. Mais les experts estiment que les forces de sécurité manquent toujours cruellement de coordination avec les services de renseignements.
(Source : AFP)
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La dégénérescence... et le retour au Moyen-âge...
SAKR LEBNAN
08 h 49, le 22 février 2013