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Moyen Orient et Monde - Conflit

On est encore loin de la « sécurisation » du Nord-Mali...

Des combats à Gao font cinq morts parmi les islamistes ; un véhicule explose près d’un camp français à Kidal.

Des soldats maliens passent près des soldats français en pleins affrontements à Gao.  Joe Penney/Reuters

La phase de « sécurisation » du nord-est du Mali, où sont retranchés des islamistes armés liés à el-Qaëda, paraissait hier loin d’être terminée, comme en témoignent l’explosion d’un véhicule près d’un camp militaire français et tchadien à Kidal. Dans cette ville, un « véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest » de la ville et « a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens. Deux civils ont été blessés, ils sont à l’hôpital », a déclaré un élu de Kidal, information confirmée de source sécuritaire malienne à Bamako. Les forces françaises avaient repris fin janvier le contrôle de l’aéroport de Kidal, ancien bastion islamiste, et quelque 1 800 soldats tchadiens sont arrivés depuis pour sécuriser la ville.
Mais avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était sous le contrôle d’islamistes se disant « modérés » et du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg). À Paris, l’état-major de l’armée française, interrogé hier sur une éventuelle collaboration au Mali avec le MNLA, a déclaré « se coordonner » effectivement avec « les groupes qui ont les mêmes objectifs » que les Français.

Centre-ville
À Gao, plus grande ville du nord du Mali, des combats, entamés dans la nuit de mercredi à jeudi à la périphérie de la ville entre des islamistes armés et des soldats nigériens, se sont poursuivis hier au centre-ville avec des soldats maliens, appuyés par l’armée française qui a fait notamment intervenir deux hélicoptères Gazelle, selon une source militaire. Cinq islamistes ont été tués lors des combats, selon une source militaire malienne qui a parlé « d’une quarantaine d’islamistes » venus de villages proches de Gao.
Dans le centre-ville, les combats ont pris fin dans l’après-midi. Ils ont eu lieu près de la mairie et du Palais de justice où se trouvaient retranchés des islamistes en armes, selon une source militaire française, qui a précisé qu’un homme portant une ceinture d’explosifs avait été maîtrisé. Le groupe islamiste armé qui a occupé Gao pendant neuf mois en 2012, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a affirmé avoir envoyé des combattants dans la ville, pour la « libérer des mécréants ». Il n’a pas précisé leur nombre, mais a affirmé que « la bataille » ne faisait « que commencer » pour reconquérir Gao, Kidal et Tombouctou.

Otages français au Nigeria
Pendant ce temps, les forces nigérianes passaient au peigne fin hier une zone frontalière du Cameroun pour localiser les sept otages français, retenus depuis 72 heures et qui seraient « divisés en deux groupes », selon le président français François Hollande. Le sort des otages a fait l’objet dès le début de la matinée d’informations contradictoires annonçant jusqu’à leur libération avant un démenti formel opposé par les autorités françaises.
« Selon nos informations, les ravisseurs pourraient retenir leurs otages dans la région de Dikwa », proche du Cameroun, selon une source sécuritaire. « Mais nous ne connaissons pas l’endroit précis (...) nos confrères des services de l’immigration sont mobilisés et nous avons des ordres stricts pour mener cette opération avec prudence », a-t-il dit. Les sept Français, trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, en vacances dans le nord du Cameroun, ont été enlevés par des hommes à moto. Le Cameroun a indiqué que les ravisseurs ont pris ensuite la direction du Nigeria proche, avec leurs otages, en traversant juste des zones marécageuses.
Il s’agit du premier enlèvement de Français depuis le début de la guerre lancée par la France le 11 janvier au Mali pour déloger des groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays. L’enlèvement de la famille n’a pas été revendiqué, mais le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait mis en cause le groupe islamiste Boko Haram, très actif dans le nord-est du Nigeria, auteur de nombreux attentats meurtriers dans ce pays. Un autre groupe islamiste nigérian, qui pourrait être une faction de Boko Haram, Ansaru, a pour sa part revendiqué l’enlèvement d’un ingénieur français dans le nord-ouest du Nigeria en décembre et celui de sept étrangers le week-end dernier dans l’État de Bauchi. Les enlèvements contre rançon par des bandes criminelles sont fréquents au Nigeria. Mais un lien entre l’enlèvement de la famille et l’intervention française au Mali a aussi été évoqué.
(Sources : agences)
La phase de « sécurisation » du nord-est du Mali, où sont retranchés des islamistes armés liés à el-Qaëda, paraissait hier loin d’être terminée, comme en témoignent l’explosion d’un véhicule près d’un camp militaire français et tchadien à Kidal. Dans cette ville, un « véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest » de la ville et « a explosé à environ 500...

commentaires (4)

Sécuriser comment svp ? En pourquivant les extrémistes et en les poussant d'un pays à l'autre ? Is rentrent d'un trou... puis ils sortent d'un autre... La solution devrait être radicale partout.

SAKR LEBNAN

10 h 08, le 23 février 2013

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Commentaires (4)

  • Sécuriser comment svp ? En pourquivant les extrémistes et en les poussant d'un pays à l'autre ? Is rentrent d'un trou... puis ils sortent d'un autre... La solution devrait être radicale partout.

    SAKR LEBNAN

    10 h 08, le 23 février 2013

  • OVNI soit qui mal y pense...

    M.V.

    07 h 36, le 23 février 2013

  • Une preuve de plus qu'une guerre qui commence ne finit pas aussi vite qu'on le souhaite, mais soutenons l'intervention française, elle doit réussir ici, et encore prions que la France puisse réaliser un jour que le qatar sur le point d'acheter les Galeries Lafayette est le financier de ces groupuscules islamo wahabito salafistes, et même qu'ils les a sauvé par l'envoi de 2 avions pour évacuer les membres les plus influents de Gao et Tombouctou, pendant que la France menait sa guerre de reconquête. Demandez aux maliens sur place, pour l'amour de Dieu.

    Jaber Kamel

    05 h 35, le 22 février 2013

  • Cool,cette image...rigolote...plus sérieusement,faut arrêter de regarder les jeux vidéos.Certains "journalistes" me font hurler de rire,avec leurs commentaires sentencieux,et pour tout dire idiot..mais vous pensiez quoi,bande de nazes,que cette guerre se faisait avec des fleurs...et qu'il suffit d'appuyer sur delete pour que disparaissent les islaistes,et que le Mali soit sécurisé?On vous apprend à être autre chose qu'idiots de service dans les écoles de journalisme?

    GEDEON Christian

    04 h 28, le 22 février 2013

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