Mme Amos, qui avait effectué en décembre une visite en Syrie, a rencontré le chef de la diplomatie Walid Mouallem et le ministre des Affaires sociales Jassem Zakaria, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'ONU, Khaled al-Masri.
Elle devait également voir des organisations civiles non gouvernementales, alors que la violence des combats entrave la distribution de l'aide humanitaire.
Le mouvement de contestation contre le régime syrien, lancé en mars 2011, s'est transformé en conflit armé face à la répression. Les violences ont fait, selon l'ONU, au moins 60.000 morts en plus de 22 mois, alors que près de 600.000 personnes ont trouvé refuge dans les pays voisins.
En Syrie même, environ quatre millions de personnes, dont deux millions de déplacés, ont besoin d'une aide d'urgence, d'après les Nations unies.
L'ONU s'attend à ce que le nombre de réfugiés syriens au Liban, en Irak, en Jordanie et en Turquie - atteigne un total de 1,1 million d'ici à juin si le conflit ne cesse pas.
Cité par l'agence officielle Sana, M. Zakaria a appelé les agences de l'ONU à respecter leurs "engagements" envers les déplacés du conflit, et exprimé son mécontentement face "aux mauvaises conditions de vie des réfugiés syriens dans les camps" dans les pays voisins.
La semaine dernière, John Ging, chef des opérations du Bureau de coordination des Affaires humanitaires (OCHA), a promis une opération humanitaire de grande ampleur en Syrie. Accompagné de hauts responsables des opérations d'urgence des agences de l'ONU, il s'est rendu dans plusieurs villes subissant les affres de la guerre civile.
En décembre, Mme Amos avait demandé au gouvernement l'autorisation pour dix ONG supplémentaires de travailler en Syrie afin de porter secours à la population.
L'ONU a suspendu début décembre ses opérations en Syrie et retiré son personnel international "non essentiel". Elle a maintenu une présence avec du personnel local.
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